Le principal conseiller de Lula da Silva a suggéré de répéter les élections au Venezuela.

Publié le 13.08.2024
Le conseiller aux affaires internationales de Lula da Silva a suggéré de répéter les élections au Venezuela (REUTERS)

Celso Amorim a introduit l'idée de manière informelle auprès de l'exécutif du Palais du Planalto après avoir engagé des dialogues avec d'autres acteurs internationaux et, selon le journal local Valor Econômico, il s'agit encore d'une initiative mûre qui n'a pas été abordée avec la Colombie et le Mexique, les deux autres pays qui, avec le Brésil, négocient entre le gouvernement et l'opposition vénézuélienne une résolution du problème.

Lula, pour sa part, reste ferme dans son exigence de présentation des procès-verbaux officiels par le Conseil national électoral, bien que, selon des fonctionnaires de son cabinet, il aurait reconnu lors d'une réunion jeudi dernier que Nicolás Maduro aurait dû prendre l'initiative de convoquer de nouvelles élections, a rapporté O Globo. En fait, bien qu'ils affirment que cette alternative n'est pas encore débattue au sein du gouvernement, ses plus proches collaborateurs croient qu'elle pourrait être une solution au problème, qui suscite une grande inquiétude et impatience à Brasilia.

Bien que le Brésil n'ait pas encore changé sa position diplomatique, Lula aurait dit à ses ministres que Maduro aurait dû convoquer de nouvelles élections (EFE)

Ainsi, O Globo a ajouté que Lula aurait proposé comme condition pour un dialogue sur la proposition avec le régime de Caracas qu'il se fasse de manière conjointe avec le Mexique et la Colombie. De plus, si cette "deuxième tour" devait avoir lieu, ils tenteraient de l'organiser avec des observateurs de l'Union européenne, après la suspension des sanctions actuelles à l'encontre de Caracas.

Cependant, sur le plan diplomatique, Lula n'a pas encore changé sa position, car cette annonce pourrait avoir un impact négatif sur sa popularité, juste au moment où les dernières enquêtes publiées par Genial/Quaest et Ipec montrent une augmentation de la popularité du Parti des travailleurs cette année.

Alors que cette idée commençait à émerger au Brésil, la dirigeante de l'opposition vénézuélienne María Corina Machado avait déjà déclaré qu'elle n'accepterait pas un second tour électoral étant donné qu'elle soutient que le candidat Edmundo González Urrutia a été le clair vainqueur des élections et a mis à disposition les procès-verbaux réunis et vérifiés par son équipe, qui soutiennent ce résultat.

Dans ce sens, la politique a affirmé que les chiffres du 28 juillet dernier "ne sont pas négociables", tout comme "la souveraineté populaire", qui a déjà exprimé sa volonté dans les urnes.

Machado a rejeté la répétition des élections et défendu la victoire de González Urrutia (EFE)

Dans ce sens, elle a ajouté que depuis la Plateforme unitaire démocratique, ils sont ouverts à "parler de transition" mais pas "de négociation", car "pour qu'il y ait une négociation, les deux parties doivent être d'accord et, nous, nous sommes déterminés" à faire respecter leur victoire.

C'est pourquoi, désormais, "le défi est de faire comprendre à Maduro que sa meilleure option est d'accepter les termes d'une transition négociée", une solution à laquelle "de nombreux pays et de nombreux gouvernements sont alignés", a-t-elle conclu.