Le régime de Maduro a de nouveau répondu aux manifestations de l'opposition par la répression et des arrestations arbitraires au Venezuela.
Carlos Molina, du parti Un Nuevo Tiempo, a été arrêté après avoir participé à une concentration dans la ville de Valence (nord-central). “Des corps répressifs l'ont fait descendre d'une camionnette”, a indiqué le parti de María Corina Machado, Vente Venezuela (VV).
De même, le prêtre Elvis Cabarca a été arrêté par la Garde nationale bolivarienne, corps militaire avec des fonctions de maintien de l'ordre, alors qu'il priait un chapelet dans une chapelle ce 17 août au milieu des manifestations.
“Le père a monté dans une camionnette et les GNB l'ont emmené dans une remorque”, a indiqué sur X l'ONG de défense des droits humains Provea.
A Puerto Ayacucho, dans l'état d'Amazonas (sud), la “capture de l'avocat défenseur des droits humains Henry Alexander Gómez Fernández” a également été signalée. “Il aurait été arrêté avec d'autres personnes dont nous confirmons les identités”, a déclaré l'avocat de Gonzalo Himiob de l'ONG Foro Penal.
“Ils ne pourront pas cacher avec leur répression ce que tout le monde sait (...) Liberté pour tous les enlevés et les prisonniers politiques”, a poursuivi Machado, qui dénonce une fraude et dit avoir les preuves pour le prouver.
Piero Maroún, dirigeant du parti social-démocrate historique Acción Democrática, “était avec sa femme et sa belle-sœur dans un restaurant à 22h20 (vendredi) lorsqu'il a été arrêté par trois personnes non identifiées”, a écrit sur X la dirigeante de l'opposition vénézuélienne.
Maroun, qui a été député à l'Assemblée nationale en 2015, a été contraint de monter dans une camionnette Toyota portant la plaque AB873CD, a précisé Henry Ramos Allup, secrétaire général du parti. L'arrestation se déroule dans un contexte de durcissement contre l'opposition politique, et Maroun devient le sixième dirigeant de l'AD arrêté en ce mois d'août.
Des arrestations de citoyens civils ont également été enregistrées. À Maracay, un homme a tenté de résister, mais a finalement été appréhendé par la Garde nationale bolivarienne.
Quelques heures plus tard, une fois les manifestations terminées, Mabel Melendez a également été arrêtée à Carabobo. La jeune femme a été arrêtée après avoir fabriqué un char en carton avec un message de paix pour la marche de ce samedi au Tijerazo. Après quelques heures, elle a été libérée par les forces de sécurité du régime.
Cependant, à trois semaines des élections, le chavisme n'a toujours pas montré les procès-verbaux électoraux pour confirmer sa prétendue victoire. L'opposition, en revanche, a développé une plateforme sur laquelle elle a publié toutes les données attribuant une victoire écrasante au diplomate.
Après la journée électorale, des manifestations massives ont été signalées, qui, une fois de plus, ont été répondues par le régime par la répression et la persécution. À ce jour, 25 morts et plus de 2 400 arrestations ont été signalées.
Ce panorama a conduit la communauté internationale à exiger du régime de Maduro de mettre fin à la violence et de montrer les procès-verbaux pour faire respecter la volonté du peuple vénézuélien.