Le silence du gouvernement péruvien après le blocus du dictateur Nicolás Maduro contre l'Ambassade d'Argentine à Caracas.

Publié le 08.09.2024
La chancellerie péruvienne n'a pas encore émis de prononcé à ce sujet. (Photo : Composition EFE / Chancellerie / Page 12)

Le silence du gouvernement péruvien, face au rejet collectif de l'Amérique Latine contre la décision du régime dictatorial de Nicolás Maduro de révoquer le permis permettant au Brésil de protéger la mission diplomatique d'Argentine à Caracas, n'a pas été bien reçu par les pays de la région.

Ce samedi, l'Uruguay et plusieurs pays de la région ont exprimé leur préoccupation et leur rejet de la décision du gouvernement de Nicolás Maduro de révoquer le permis à Brasil pour sécuriser l'ambassade d'Argentine à Caracas.

Ce conflit survient au milieu de l'assaut des forces de sécurité du régime contre le siège diplomatique argentin, où se trouvent six opposants vénézuéliens en quête d'asile, selon les chancelleries de différents pays, rapportées samedi dernier.

Les pays de la région s'expriment

Photo d'archive montrant le drapeau du Brésil hissé à l'ambassade d'Argentine à Caracas. EFE/ Henry Chirinos

Le ministère des Affaires étrangères de l'Uruguay a qualifié cette décision de « violation de la norme internationale » et a dénoncé qu'elle représente un « nouvel abus des droits des citoyens vénézuéliens en quête d'asile » à l'ambassade argentine.

Pour sa part, les États-Unis ont exprimé leur position par le biais de leur sous-secrétaire d'État pour les affaires de l'hémisphère occidental, Brian Nichols, qui a manifesté sur les réseaux sociaux son soutien indéfectible aux gouvernements du Brésil et de l'Argentine face aux actions menaçantes du régime de Maduro.

La réponse internationale ne s'est pas arrêtée là. Le président du Panama, José Raúl Mulino, a rejeté de manière catégorique toute tentative du régime vénézuélien de violer l'immunité diplomatique du siège argentin.

Au Chili, le ministère des Affaires étrangères a également exprimé son rejet de la décision injustifiée du gouvernement de Maduro, avertissant qu'elle constitue un grave mépris pour ce qui est stipulé dans les Conventions de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961 et consulaires de 1963.

Le Brésil et l'Argentine, directement touchés par cette situation, ont émis des déclarations condamnant la mesure.

Ne reconnaît pas Edmundo Gonzales comme président du Venezuela

Le chancelier continue d'être sous le feu des projecteurs pour sa position différente de celle de son prédécesseur, Javier González Oalechea. | Photocomposition : Infobae Pérou (Camila Calderón)

De plus, lors de la conférence de presse suivant le Conseil des ministres, le successeur de Javier González Olaechea a évoqué l'opposant vénézuélien comme candidat et non plus comme président élu.

« Nous allons continuer à exiger, sur instruction expresse de Mme la présidente, le plein respect des droits humains de tous les Vénézuéliens. Il suffit simplement de se référer au dernier communiqué de la Chancellerie, qui condamne avec fermeté l'ordre d'arrestation émis contre le candidat opposant Edmundo González Urrutia », a-t-il mentionné.

L'ex-chancelier s'exprime sur la controverse

Javier González Olaechea s'exprime.

Celui qui a effectivement élevé sa voix de protestation contre le veto dictatorial de Nicolás Maduro en révoquant le permis permettant au Brésil de protéger l'ambassade d'Argentine à Caracas, est l'ex-chancelier péruvien Javier González Olaechea.

Via son compte officiel sur X, l'ancien ministre de Dina Boluarte a affirmé que la décision de l'autocrate Maduro viole les conventions de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires.

« Le retrait du visa au Brésil pour exercer une représentation des intérêts argentins au Venezuela ne viole pas seulement les conventions de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires, mais constitue également une lâcheté méprisable face aux citoyens logés dans la résidence argentine à Caracas », a affirmé Olaechea ce samedi.