Les États-Unis annonceront aujourd'hui de lourdes sanctions contre le régime de Maduro pour ses crimes contre l'humanité et la fraude lors des élections.

Publié le 05.09.2024
La Casa Blanca annoncera des sanctions contre les répresser et les juges qui répondent au dictateur Nicolás Maduro (PRESSE DE LA PRÉSIDENCE DU VENEZUELA)

(Depuis Washington, États-Unis) La Maison Blanche prévoit d'annoncer aujourd'hui de fortes sanctions contre les répresser et les agents de renseignement ainsi que certains membres du Tribunal Suprême de Justice (TSJ) et du Conseil National Électoral (CNE) qui ont validé le fraude commis par Nicolás Maduro contre Edmundo González Urrutia, large vainqueur des élections présidentielles du 28 juillet.

La décision est prise, et les listes des sanctionnés sont confirmées. Elle sera annoncée jeudi matin (soit aujourd'hui), si le président (Joseph) Biden ne décide pas de reporter la diffusion des mesures”, a assuré à Infobae un fonctionnaire clé de l'administration démocrate qui a travaillé sur la conception des futures sanctions contre le régime populiste.

Les mesures des États-Unis contre les fonctionnaires chavistes visent à punir la décision de Maduro de commettre un fraude pour préserver le pouvoir et ordonner - à son tour - la violation systématique des droits humains pour empêcher l'opposition d'occuper les rues jusqu'à ce que la victoire de González Urrutia soit reconnue, aux côtés de María Corina Machado, principale référence politique du Venezuela.

La Secrétaire au Trésor et le Département d'État ont défini un paquet de sanctions incluant l'annulation de visas et de graves accusations pénales pour des délits de corruption. La liste des impliqués sera connue aujourd'hui, et le nombre tourne entre 15 et 20 membres de la nomenclature officielle qui répondent à Maduro.

Nicolás Maduro et Elvis Amoroso - président du Conseil National Électoral - sont complices du fraude qui a été commis lors des élections présidentielles du Venezuela

La liste des éventuels sanctionnés concerne des membres du Tribunal Suprême de Justice (TSJ), du Conseil National Électoral (CNE) et des hauts responsables des Forces de Sécurité et de Renseignement, qui ont été cruciaux dans la répression illégale des dernières semaines. Sans ce dispositif de violation systématique des droits humains, Maduro aurait perdu le contrôle des rues de Caracas et des principales villes du Venezuela.

Concernant la liste provisoire du Tribunal Suprême de Justice -Salle Électorale-, la Maison Blanche prévoirait des sanctions pour Caryslia Beatriz Rodríguez, Fanny Beatriz Márquez Cordero et Inocencio Antonio Figueroa Arizaleta. Tous trois répondent aux ordres directs de Maduro et ont validé le plus grand fraude commis dans l'histoire de l'Amérique Latine.

Caryslia Beatriz Rodríguez, Fanny Beatriz Márquez Cordero et Inocencio Antonio Figueroa Arizaleta, les trois membres du Tribunal Suprême de Justice qui seraient sanctionnés par les États-Unis, s'ils confirment le fraude déjà commis par Nicolás Maduro

De son côté, le Département d'État et la Secrétaire au Trésor ont également décidé des sanctions concernant le Conseil National Électoral (CNE). Le Conseil n'a jamais montré les procès-verbaux originaux des élections et a toujours joué en faveur de Maduro, malgré la pression de l'ONU, de l'OEA, de l'Union Européenne qui réclament encore la transparence dans les élections.

Dans ce scénario, les membres du Conseil National Électoral seraient également sanctionnés pour avoir prononcé la victoire illégale de Maduro sur González Urrutia et María Corina Machado.

Quatre membres du Conseil National Électoral sont sous suspicion des États-Unis:

1. Elvis Amoroso, président du CNE

2. Carlos Quintero, vice-président du CNE

3. Rosalba Gil, rectrice principale du CNE

4. Acmé Nogal, rectrice principale du CNE.

María Corina Machado et Edmundo González Urrutia lors d'un événement de campagne à Caracas, (Venezuela)

Les États-Unis coordonnent des efforts avec le Brésil, la Colombie et l'UE pour amener Maduro à reconnaître sa défaite. De plus, l'administration Biden a un canal de communication avec le régime populiste pour promouvoir une table de négociation avec González Urrutia et María Corina Machado. Ce canal réservé reste ouvert, malgré le mandat d'arrêt émis contre González Urrutia.

Maduro résiste protégé par les Forces Armées et de Sécurité, et la répression illégale dans les rues du Venezuela. De cette perspective, les mesures qui seront annoncées aujourd'hui à Washington visent à miner le front intérieur pour initier la transition démocratique.

Il s'agit d'une hypothèse de travail que Maduro écarte. Le dictateur vénézuélien assume la fidélité personnelle des prochains sanctionnés, tout en fermant le cercle contre González Urrutia et María Corina Machado, qui sont à la merci du régime populiste.