Les États-Unis et le Panama se sont engagés à rechercher des solutions à la crise au Venezuela après la fraude électorale de Maduro.

Publié le 15.08.2024
Les États-Unis et le Panama se sont engagés à chercher des solutions à la crise au Venezuela après la fraude électorale de Maduro

Le président du Panama, José Raúl Mulino, et son homologue américain, Joe Biden, ont convenu ce mercredi de chercher une “solution conjointe” à la crise provoquée par la fraude électorale de la dictature de Nicolás Maduro au Venezuela, selon un communiqué de la présidence panaméenne.

Les deux dirigeants “ont eu cet après-midi un dialogue téléphonique d'environ 11 minutes, lors duquel ils se sont également engagés à explorer une solution conjointe pour la crise que vit le Venezuela”, selon le communiqué officiel du Panama.

Au cours de cette conversation téléphonique, où d'autres sujets tels que la crise migratoire ont été abordés, Biden a défini le président Mulino “comme un ‘top partner’ (grand allié) des États-Unis, et a souligné que la figure du président panaméen ‘se distingue’ dans la région”.

Biden, selon le communiqué panaméen, a reconnu “le leadership du Panama et de son président dans la recherche d'une solution à la crise du Venezuela, tout en remerciant le président Mulino pour le rôle du Panama dans le cadre du dialogue au sein de l'Organisation des États américains (OEA) et aux Nations Unies”.

Le Panama a une dette historique très importante envers le Venezuela”, a rappelé Mulino à son homologue américain.

Le Panama a été l'un des 17 gouvernements qui ont voté le 31 juillet dernier à l'Organisation des États américains (OEA) en faveur d'une résolution demandant au régime vénézuélien de publier “immédiatement” les procès-verbaux des élections vénézuéliennes, une résolution qui n'a pas abouti.

Joe Biden a reconnu le rôle du président José Raúl Mulino dans la tentative de résoudre le conflit vénézuélien et a souligné sa collaboration dans des forums internationaux comme l'OEA et les Nations Unies (EFE/EPA/SHAWN THEW)

Mulino a également proposé le 8 août que ces 17 pays organisent un sommet pour aborder la crise du Venezuela après les élections présidentielles et les allégations de fraude concernant la proclamation de Nicolás Maduro en tant que président réélu.

L'opposition, pour sa part, a publié sur un site web les procès-verbaux des témoins de vote dans “plus de 80 % des bureaux de vote” qui montrent que leur candidat Edmundo González Urrutia a remporté les élections avec une large marge, un résultat reconnu par des pays tels que Panama, Argentine, États-Unis ou Pérou, entre autres.

Ce sommet pourrait se tenir “de manière informelle” en République dominicaine par certains chefs d'État ou de gouvernement qui assisteront vendredi prochain à la prise de fonction de Luis Abinader à Saint-Domingue pour un second mandat.

Médiation de la Colombie et du Brésil

Entre-temps, les présidents de Brésil et Colombie ont discuté ce mercredi de plusieurs options pour négocier la fin de la crise vénézuélienne suite au résultat électoral controversé annoncé par le CNE, soumis à la dictature maduriste.

Je me suis donné du temps parce que j'étais en appel téléphonique avec la Colombie en essayant de voir si nous pouvons trouver une issue au problème au Venezuela, pour voir si nous pouvons rétablir la tranquillité démocratique dans ce pays”, a déclaré le président du Brésil, Luis Inácio Lula da Silva, dans un discours lors d'un événement au Palais de Planalto.

Les présidents du Brésil et de la Colombie ont discuté ce mercredi de plusieurs options pour négocier la fin de la crise vénézuélienne suite au résultat électoral controversé annoncé par le CNE, soumis à la dictature maduriste (REUTERS/Adriano Machado)

L'appel entre Lula et Gustavo Petro a été décidé après que le président mexicain, Andrés Manuel López Obrador, s'est retiré d'une initiative présidentielle à trois bandes concernant les élections contestées du Venezuela, selon deux sources proches du dialogue tripartite.

Le Brésil et la Colombie ont coordonné des efforts diplomatiques pour résoudre la crise issue des élections du 28 juillet que tant le régime vénézuélien que l'opposition affirment avoir remportées. Lula et Petro ont demandé aux autorités vénézuéliennes de rendre publics les résultats détaillés du scrutin.

López Obrador, en revanche, a déclaré mardi qu'il ne participerait pas pour l'instant aux discussions avec le Brésil et la Colombie et qu'il attendrait la révision que la Cour suprême de justice, qui n'a pas d'autorité légale pour statuer sur des questions électorales, effectuerait sur les élections.

Nous allons attendre que les organes électoraux se prononcent, car ceux qui ont participé à une élection savaient qu'il y a des règles ou une législation électorale et il y a des organes électoraux, un conseil, un tribunal, donc nous allons attendre le résultat”, a déclaré AMLO.

Lula et Petro ont décidé de poursuivre les conversations après avoir été informés du retrait du président mexicain, selon l'un des responsables brésiliens consultés.

Lula da Silva et Petro prévoient de convenir d'un appel téléphonique avec le dictateur Nicolás Maduro, et avec le candidat de l'opposition Edmundo González, ont ajouté les sources.

L'appel entre Lula et Gustavo Petro a été décidé après que le président mexicain, Andrés Manuel López Obrador, s'est retiré d'une initiative présidentielle à trois bandes concernant les élections contestées du Venezuela

Ni le Brésil ni la Colombie ne prévoient de reconnaître le résultat des élections ou la victoire de Maduro tant que les recompte des voix ne seront pas publiés dans leur intégralité, ont précisé les sources brésiliennes.

(Avec des informations d'EFE et de Reuters)