Les États-Unis maintiennent la pression contre Maduro pour qu'il révèle les procès-verbaux de l'élection présidentielle.

Publié le 11.09.2024
L' conseillère en communications de la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby (EFE/MICHAEL REYNOLDS)

La Maison Blanche a insisté ce mardi sur le fait que les autorités vénézuéliennes doivent publier au plus vite les procès-verbaux des élections présidentielles du 28 juillet dernier et a évité d'annoncer de nouvelles sanctions contre le régime de Nicolás Maduro, qui s'est déclaré vainqueur frauduleusement.

Interrogé sur l'imposition de nouvelles sanctions, Kirby a déclaré que l'administration de Joe Biden pourrait prendre ce type de mesures à l'avenir, mais a évité de donner plus de détails.

“Nous avons imposé des sanctions au gouvernement de Maduro et nous n'hésiterons pas à le faire à l'avenir si nous pensons que c'est nécessaire. Mais ce qui doit se passer maintenant, c'est que Maduro fasse ce qu'il faut, cesse d'intimider l'opposition et publie les résultats électoraux”, a déclaré le porte-parole.

L'antichaviste a demandé l'asile en Espagne en considérant qu'il subissait une persécution politique et judiciaire au Venezuela après les élections présidentielles du 28 juillet, où le Conseil National Électoral (CNE) a proclamé la victoire de Maduro sans publier les procès-verbaux de vote.

Edmundo González tenant des procès-verbaux électoraux (REUTERS/Gaby Oraa)

Le Royaume-Uni a condamné la répression chaviste

Par ailleurs, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a déclaré ce mardi que la décision de González Urrutia de demander l'asile en Espagne est “une décision que aucun homme politique ne devrait prendre” et résulte de la “répression” au Venezuela.

Dans une déclaration diffusée par le Foreign Office, Lammy a souligné que la sortie du pays de l'opposant pour demander l'asile politique en Espagne intervient après “des mois de répression et d'intimidation contre des figures de l'opposition et de la société civile au Venezuela”.

Londres rend hommage aux millions de Vénézuéliens qui se sont rendus aux urnes lors des élections du 28 juillet et rappelle que les autorités électorales n'ont toujours pas publié les résultats complets ni de “preuves crédibles” de la victoire du président Nicolás Maduro, selon la déclaration.

“Nous restons profondément préoccupés par les accusations de graves irrégularités dans les résultats déclarés”, a déclaré Lammy.

En même temps, il a indiqué que les données qui ont été mises à disposition du public jusqu'à présent montrent que González Urrutia a remporté une majorité de voix “d'un écart important”.

Le ministre travailliste a qualifié d'inacceptable la “répression actuelle” au Venezuela et a appelé à la défense des droits de l'homme et à la fin des détentions arbitraires dans le pays latino-américain.

Le Royaume-Uni, a souligné, continue de travailler avec ses partenaires pour une solution pacifique au Venezuela et croit que le dialogue est le seul moyen de garantir que la volonté des citoyens est respectée.

(Avec des informations de l'EFE)