Les États-Unis ont ratifié la victoire d'Edmundo González Urrutia : "Il a obtenu la majorité des voix, Nicolás Maduro doit le reconnaître."

Publié le 14.08.2024
Les États-Unis ont insisté sur le fait que Maduro doit reconnaître la victoire de González Urrutia : “C'est sa responsabilité de dire la vérité sur les résultats” (REUTERS)

Le candidat de la Plateforme Unitaire Démocratique “a obtenu la majorité des voix et cela est clair, c'est clair”, a commencé par assurer la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, lors d'une conférence de presse, et elle a ensuite affirmé que comme “nous l'avons dit maintes fois, et nous continuerons de le dire, Maduro doit le reconnaître”.

Dès le départ, les États-Unis ont exprimé leur rejet de la fraude électorale chaviste et ont soutenu la victoire écrasante de González Urrutia, qui a été mise en évidence par le travail de collecte des procès-verbaux effectué par María Corina Machado et son équipe, dans lequel près de 70 % des voix ont été comptées avec un avantage irréversible en faveur de l'ancien diplomate. Cela a été renforcé par les preuves d'un cadre de transparence et de garanties démocratiques insuffisant ce dimanche, par les rapports critiques d'observateurs internationaux et, surtout, par la non-présentation des documents officiels par le Conseil National Électoral qui soutiennent la prétendue victoire de Maduro.

Les États-Unis soutiennent la victoire de l'opposition au Venezuela et explorent des voies pour que Maduro quitte le pouvoir (AP)

Dans ce contexte, où des manifestations surgissent et sont violemment réprimées par les forces de sécurité du régime, la communauté internationale a commencé à explorer des options pour obtenir la sortie pacifique de Maduro du pouvoir. Ainsi, Jean-Pierre a expliqué que depuis la Maison Blanche, les voies seront continuées à être évaluées “pour inciter et faire pression sur Maduro pour qu'il reconnaisse les résultats des élections”, bien qu'elle ait refusé de détailler quelles seraient ces alternatives.

Ces derniers jours, il a été révélé que Washington avait proposé à Maduro une amnistie pour qu'il accepte de rendre le pouvoir, au milieu des dialogues maintenus par le Mexique, le Brésil et la Colombie entre les parties vénézuéliennes. Cependant, ce lundi, le porte-parole du Département d'État a déclaré que “ce n'est pas vrai”, bien que un large éventail d'options soit “en cours de considération pour faire pression sur Maduro pour qu'il revienne au Venezuela sur le chemin de la démocratie et que des conversations pour une transition pacifique débutent”.

Néanmoins, malgré ces efforts, Jean-Pierre a rappelé qu'en réalité, le respect de la voix du peuple et le transfert de pouvoir sont des obligations du chavisme.

“La responsabilité de dire la vérité sur les résultats des élections revient à Maduro, aux Vénézuéliens, aux autorités électorales. Il est clair qu'Edmundo a la majorité des voix et Maduro doit le reconnaître”, a-t-elle ajouté.

Jean-Pierre a souligné qu'il est de la responsabilité de Maduro de dire la vérité sur les résultats des élections (EFE)

Ce mardi, le secrétaire d'État, Antony Blinken, a discuté avec la ministre mexicaine des Relations étrangères, Alicia Bárcena, du devoir du régime de publier un “détail des votes non altérés et précis” des élections, ainsi que de la nécessité impérieuse de “mettre fin aux abus contre les droits humains, y compris les arrestations arbitraires et les détentions indiscriminées” dans le pays.

Pendant ce temps, lundi, le fonctionnaire américain avait communiqué avec le ministre colombien des Affaires étrangères, Luis Gilberto Murillo, avec qui il a abordé le rôle de l'Organisation des États Américains (OEA) dans cette crise. Tous deux ont exprimé leur confiance que l'organisme pourrait être “un véhicule” pour restaurer la démocratie dans le pays.

(Avec des informations de EFE)