Les forces de sécurité du régime de Maduro exercent un siège contre l'ambassade argentine à Caracas depuis plus de 24 heures.

Publié le 08.09.2024

Passé 20 heures, heure de Caracas, ce samedi, les forces de sécurité du régime de Nicolás Maduro maintenaient le siège de l'ambassade d'Argentine à Caracas après plus de 24 heures.

C'est ce qu'a dénoncé sur ses réseaux sociaux Pedro Urruchurtu, l'un des six opposants asylés dans la mission diplomatique.

“Cela fait plus de 24 heures de siège continu de la résidence de l'ambassade d'Argentine à Caracas, protégée par le Brésil. Des fonctionnaires du régime maintiennent bloqués les accès à la mission diplomatique, qui subit également 24 heures sans électricité”, a indiqué l'opposant, avec deux vidéos où l'on voit la présence des uniformés dans les environs de l'ambassade.

Le parti dirigé par María Corina Machado, Vente Venezuela (VV), avait dénoncé juste avant que “Maduro viole tous les accords internationaux et s'attaque à la dissidence politique”.

“Le siège de l'ambassade d'Argentine démontre son caractère criminel”, a indiqué le parti d'opposition sur ses réseaux sociaux.

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“Nous alertons le monde sur les conséquences que la violation de ces normes pourrait avoir pour notre pays et pour toute la région”, a déclaré Machado dans une publication sur le réseau social X.

“Nous demandons également aux nations démocratiques de nous accompagner et de fournir le soutien et la protection nécessaires à tous ceux qui subissent du harcèlement et de la persécution en ces heures. De même, nous leur demandons d'effectuer les démarches nécessaires pour que des sauf-conduits soient délivrés pour nos camarades, conformément au droit international”, a-t-elle ajouté.

Machado a expliqué que la décision du gouvernement argentin de fournir l'asile diplomatique aux six membres de son équipe à l'ambassade de Caracas le 20 mars 2024, ainsi que celle du gouvernement brésilien de protéger les intérêts argentins au Venezuela depuis le 1er août, se sont faites dans “un strict respect du droit international, pour garantir leur protection et assurer leurs droits humains”.

Véhicules du Service Bolivarien de Renseignement National circulent devant la résidence de l'ambassadeur argentin, où six membres de l'opposition ont demandé asile après que des ordres d'arrestation ont été émis contre eux en mars (REUTERS/Leonardo Fernández Viloria)

“Ce sont six personnes honorables qui, comme des millions de Vénézuéliens, ont servi la cause de la démocratie et de la liberté avec courage et intégrité”, a déclaré à propos des opposants réfugiés Magalli Meda, Pedro Urruchurtu, Omar González, Claudia Macero, Humberto Villalobos et Fernando Martínez Mottola.

Pour sa part, les gouvernements de l'Uruguay, du Paraguay, du Chili et du Panama ont également condamné les actions du dictateur Maduro, à qui ils ont exigé de respecter les normes internationales et de cesser les menaces contre l'ambassade argentine à Caracas.