Les journalistes du Venezuela dénoncent une augmentation de la "répression" contre les médias après les élections.

Publié le 17.08.2024
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Caracas, 16 août (EFE).- Le Collège National des Journalistes (CNP) du Venezuela a dénoncé ce vendredi une augmentation de la "répression" contre les médias de communication et les travailleurs de la presse dans la nation caribéenne après les élections présidentielles du 28 juillet, où les autorités électorales ont proclamé la victoire de Nicolás Maduro.

"Avec une grande inquiétude, le conseil d'administration national du Collège National des Journalistes élève sa voix de protestation face à la répression croissante envers les médias et envers nos collègues qui s'est générée depuis le 29 juillet", a déclaré un communiqué publié sur X.

Le CNP a soutenu que ces dernières semaines, une "escalade brutale et systématique de la répression" a été déclenchée contre les journalistes, les reporters graphiques et les photographes, ainsi que contre tout citoyen qui "ose contredire la narration officielle concernant les résultats des élections".

"Depuis les manifestations postélectorales, 88 cas de violations de la liberté d'expression ont été enregistrés, allant des détentions de citoyens, journalistes, travailleurs des médias, à l'expulsion de journalistes et au blocage de médias, accentuant encore la censure dans les médias de communication", a-t-il ajouté.

Le 7 août dernier, le Syndicat National des Travailleurs de la Presse (SNTP) a informé que quatre journalistes ont été accusés au Venezuela du délit de "terrorisme" après avoir été arrêtés lors des manifestations contre le résultat officiel des élections présidentielles.

À travers X, le syndicat a alerté sur un "usage illégal et arbitraire des lois antiterrorisme (...), en particulier contre les journalistes et reporters graphiques arrêtés lors des manifestations postélectorales".

La Société Interaméricaine de Presse (SIP) a rejeté le 14 août dernier l'accusation de ce délit et a condamné l'augmentation des détentions arbitraires, de la censure et des blocages contre la presse dans la nation caribéenne.

Selon le gouvernement vénézuélien, plus de 2.400 personnes ont été arrêtées dans le contexte des manifestations déclenchées après les élections du 28 juillet dernier, au cours desquelles, selon le Bureau du Procureur, 25 décès ont été enregistrés.