Maduro a de nouveau attaqué Javier Milei pour avoir critiqué l'avancée des célébrations de Noël au Venezuela : "C'est un imbécile".

Publié le 06.09.2024

“L'imbécile de Milei en Argentine proteste parce que nous avons avancé les fêtes de Noël. Qu'est-ce que cela a à voir avec le Venezuela ?” Avec ces mots, le dictateur vénézuélien, Nicolás Maduro, a de nouveau attaqué le président argentin, Javier Milei, en réponse à ses critiques pour avoir avancé les festivités de Noël au 1er octobre.

Il gâche la vie et les Noëls de l'Argentine et il se sent amer parce que le peuple vénézuélien commence la fête le 1er octobre, le jour où commencent les Noëls”, a ironisé le leader chaviste.

Il a également critiqué la gestion de l'Argentin en mentionnant la prétendue répression de ce mercredi contre les retraités et en dénonçant la fermeture de l'université des Mères de la Place de Mai.

Le Milei, celui qui ordonne de frapper les grands-pères, les retraités, celui qui réprime les mères de la Place de Mai et ferme et occupe l'université de la Place de Mai. Le même Milei, ambassadeur en Palestine, qui est le seul dirigeant du monde à être sorti pour soutenir les bombardements contre les hôpitaux, enfants et femmes à Gaza et le massacre et le génocide à Gaza. C'est le même Milei, celui des pactes sataniques et la seule beauté qui existe en Argentine, c'est ce peuple noble de Perón, d'Eva, de Maradona ; qui va te faire une surprise un jour, Milei”, a déclaré Maduro.

Maduro a critiqué la gestion de l'Argentin en mentionnant la prétendue répression de ce mercredi contre les retraités et en dénonçant la fermeture de l'université des Mères de la Place de Mai (Europa Press)

L'échange d'insultes a rapidement escaladé, au milieu d'un échange de déclarations lors du Forum Madrid de ce jeudi, où Milei a qualifié Maduro de “criminel” et a dénoncé la dictature vénézuélienne comme un “cimetière humain”.

À ce stade, c'est un cimetière humain, ils avancent Noël à octobre pour cacher qu'ils ont commis le plus grand fraude électoral de l'histoire et maintenant ils emprisonnent celui qui a gagné les élections tandis que le monde libre reste les bras croisés”, a déclaré Milei.

“Pendant ce temps, le monde libre reste les bras croisés. Il faut comprendre une fois pour toutes que pour que le mal triomphe, il suffit que les justes ne fassent rien”, a-t-il ajouté.

Lors de son intervention au Forum Madrid, Milei n'a pas seulement centré son discours sur le Venezuela, mais a également critiqué d'autres dirigeants de la région, comme le président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, qu'il a qualifié de “tyran” pour avoir soutenu ce qu'il considérait comme de la censure sur les réseaux sociaux.

“Ils veulent interdire l'espace où les citoyens échangent librement leurs idées. Qui sinon un tyran, qui se trompe sur tout, peut avaliser un acte d'oppression pareil”, a-t-il déclaré.

Milei a qualifié Maduro de “criminel” et a dénoncé la dictature vénézuélienne comme un “cimetière humain” (EFE/ Matías Martín Campaya)

Le IIIème Rencontre Régionale du Forum Madrid à Buenos Aires a accueilli ce jeudi un panel intitulé ‘Venezuela en Liberté’, dans lequel des opposants au régime de Nicolás Maduro ont dialogué sur le présent et l'avenir du pays caribéen et ont convenu de l'appel à une rébellion de la part de l'armée.

Le panel était modéré par la journaliste Nitu Pérez Osuna et composé de Orlando Avendaño, écrivain et journaliste ; Vladimir Petit Medina, écrivain et professeur d'université ; et Alejandro Peña Esclusa, également écrivain.

Avendaño a décrit le régime de Maduro comme “une dictature”, bien qu'il ait considéré qu'il ne s'agisse pas de “une dictature normale”, mais que “c'est un cartel, c'est un groupe de crime organisé et cela se comporte comme du crime organisé”.

Si la communauté internationale ne le comprend pas, malheureusement le cas du Venezuela va s'éterniser et continuer d'être un foyer de déstabilisation régionale”, a ajouté-t-il, et a conclu : “C'est pourquoi la cause vénézuélienne n'est pas seulement la nôtre, la cause vénézuélienne est une cause régionale car les implications sont régionales”.

“Le leadership de Maduro est tombé et il n'a pas de salut”, a-t-il estimé, et a affirmé que “le partenaire militaire débat aujourd'hui s'il continue de soutenir le partenaire politique ou s'il l'abandonne”.

Le IIIème Rencontre Régionale du Forum Madrid à Buenos Aires a accueilli ce jeudi un panel intitulé ‘Venezuela en Liberté’, dans lequel des opposants au régime de Nicolás Maduro ont dialogué sur le présent et l'avenir du pays caribéen (EFE/ Carlos Ortega)

Pour sa part, Peña Esclusa a remercié, tout comme ses collègues, le Forum Madrid et le président argentin, Javier Milei, pour le soutien à sa cause et pour “avoir entouré les Vénézuéliens”.

L'écrivain s'est montré “convaincu que un bris entre l'armée et le gouvernement de Maduro est proche” et a souligné qu'il est nécessaire que la communauté internationale reconnaisse González Urrutia comme président élu et qu'elle fasse pression sur la Cour pénale internationale (CPI) pour qu'elle “délivre un mandat d'arrêt contre Maduro et ses alliés”.

Ces deux conditions parviendraient à rompre l'alliance entre le partenaire militaire et le partenaire politique et c'est là que se produirait le changement de gouvernement au Venezuela”, a-t-il noté.

D'autre part, il a attaqué les présidents de Colombie, Gustavo Petro ; du Mexique, Andrés Manuel López Obrador ; et du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva ; ainsi que le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, pour avoir “sabordé” la reconnaissance du candidat de l'opposition.

(Avec des informations d'EFE)