Marche au Venezuela : les forces de sécurité de Maduro ont réprimé des manifestants à Maracay.

Publié le 17.08.2024

Les faits se sont déroulés sur l'Avenida 19 de Abril, à hauteur de La Maestranza, dans cette ville de l'État d'Aragua. De même, des incidents ont également été signalés sur la place Bicentenaria de cette ville.

“Des fonctionnaires de la Garde nationale répriment les citoyens qui se sont rendus à la concentration à Maracay, dans l'État d'Aragua. Face à la grande victoire d'Edmundo González, voilà ce qu'ils ont : répression et violence”, a dénoncé sur ses réseaux sociaux Vente Venezuela (VV), le parti dirigé par María Corina Machado.

Et ils ont ajouté : “Nous tenons le régime responsable de tout ce qui pourrait arriver”.

Pour sa part, les forces du régime ont également réprimé les journalistes qui couvraient la mobilisation, selon les déclarations du Syndicat national des travailleurs de la presse du Venezuela.

“Des journalistes couvrant la concentration sur la Plaza Bicentenaria de Maracay ont été attaqués par la GNB. Le journaliste David Marcano, de @Elperiodiquito, a été renversé par des agents alors qu'il filmait l'utilisation de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants”, a rapporté le SNTP sur ses réseaux sociaux.

Alors qu'à Caracas des milliers de personnes manifestent, jusqu'à présent, sans incidents, bien qu'avec un grand déploiement des forces de sécurité, des habitants d'autres villes du Venezuela ont signalé un assaut de la part des agents de l'État, comme à San Fernando, dans la région frontalière d'Apure, ou à Maracay.

Attendant une participation massive des citoyens, le régime de Maduro a ordonné un important dispositif des forces de sécurité dans plusieurs villes du pays.

Vers midi, des utilisateurs ont dénoncé sur les réseaux sociaux la présence de collectifs chavistes masqués prenant d'assaut l'avenue Las Delicias avec Casanova Godoy, à hauteur du Centre Médical Maracay.

Dans une autre vidéo diffusée par des utilisateurs sur les réseaux sociaux, on voit le moment où un homme est arrêté par des agents de la Garde nationale bolivarienne à Maracay.

De même, les forces de sécurité du régime ont également emmené un prêtre dans l'État de Zulia. Selon les témoignages, les agents l'ont emmené avec leur camionnette au moment où le religieux se trouvait en train de prier avec les manifestants en pleine rue.

Malgré les menaces de la dictature, des milliers de Vénézuéliens ont continué à marcher dans les rues de tout le pays pour exiger le respect de leur volonté exprimée dans les urnes le 28 juillet dernier.

Les Vénézuéliens sont sortis dans la rue en réponse à l'appel de la dirigeante de l'opposition María Corina Machado et de González Urrutia, qui ont exhorté les citoyens à se manifester accompagnés de leurs familles, avec le drapeau national et les actes de vote, qui - selon l'anti-chavisme - valident leur victoire aux élections présidentielles.

Les copies des procès-verbaux sont devenues un symbole de la plus grande coalition d'opposition, car elle affirme avoir réuni “83,5 %” de ces documents qui ont été publiés sur un site web et qui - insiste l'anti-chavisme - démontrent la victoire de González Urrutia.