María Corina Machado a déclaré que plus de 300 villes participeront à la manifestation mondiale contre la fraude de Maduro : "Ce sera un grand jour".

Publié le 16.08.2024
La líder opositora vénézuélienne María Corina Machado (EFE/Henry Chirinos/Archivo)

Le 17 août “sera un grand jour”, prévoit Machado, qui a assuré que l'opposition majoritaire a reçu “confirmation que dans plus de 300 villes autour du monde, les Vénézuéliens vont sortir, accompagnés de citoyens de tous horizons”.

Et ici au Venezuela, il y aura des dizaines de villes où nous allons nous rencontrer et nous allons nous embrasser, pour que le monde voie la force que nous avons, pour que le régime comprenne clairement qu'ils ne nous arrêteront pas”, a exprimé l'ancienne députée, principale souteneuse de González Urrutia.

L'appel à la protestation à Madrid

Elle a indiqué que, suite aux élections, une “nouvelle étape” est en cours, qui consiste -a-t-elle expliqué- à “faire valoir la souveraineté populaire et la vérité exprimée” le 28 juillet pour “aboutir à une négociation” qui établisse les conditions d'une “transition démocratique”.

Nous allons faire valoir la souveraineté populaire, nous allons avancer vers une transition vers la démocratie et nous allons ramener nos enfants à la maison”, a déclaré Machado, qui a ajouté que “le régime est plus faible que jamais”.

L'appel à la protestation à Rio de Janeiro

Le mardi dernier, la plus grande alliance d'opposition -la Plateforme Unitaire Démocratique (PUD)-, qui prévoyait alors des mobilisations samedi dans environ 115 villes du monde, a invité ceux qui souhaitent organiser une manifestation sur leur lieu de présence à écrire à une adresse email qu'ils ont partagée sur les réseaux sociaux.

Ce jeudi, González Urrutia a exhorté Maduro à “ne pas retarder davantage la transition pacifique” que -a-t-il affirmé- le pays a choisie lors des élections présidentielles, et a averti que “la décision de continuer à ignorer la volonté du peuple exprimée dans les urnes le 28 juillet affecte” la démocratie.

L'appel à la protestation à Santiago du Chili

Le Conseil National Électoral (CNE) a déclaré la victoire de Maduro avec des résultats que, 18 jours après les scrutins, il n'a toujours pas publiés et qui ont été remis en question par de nombreux pays et organisations, qui demandent de la transparence de la part de l'institution.

La PUD insiste sur le fait que le triomphe de son candidat se constate dans le “83,5 %” des “procès-verbaux” qu'elle affirme avoir obtenus grâce aux personnes qui étaient témoins et membres de bureau lors des élections.

Le président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador (EFE/José Méndez)

Machado a déclaré qu'elle “n'a pas réussi” à communiquer avec le gouvernement mexicain

Machado a déclaré ce jeudi qu'elle n'a pas pu communiquer avec le gouvernement du Mexique, qui, avec celui du Brésil et de la Colombie, travaille à trouver une solution à la crise déclenchée après les élections qui, selon les résultats officiels, ont donné vainqueur Nicolás Maduro.

La leader antichaviste a déclaré avoir une “communication permanente” avec la Colombie et le Brésil, ainsi qu'avec les États-Unis et des pays d'Europe.

“La position de ces pays est très pertinente car ce sont les pays voisins les plus clairement impactés par le conflit vénézuélien et qui ont historiquement eu des liens avec Maduro”, a-t-elle déclaré en référence au Brésil et à la Colombie.

“Je ne veux pas spéculer. Je remercie les soutiens qui ont été apportés” pour “que Maduro entre en raison et comprenne” la nécessité d'aller vers une “transition ordonnée”, a-t-elle ajouté.

De plus, elle a souligné que la répression et l'utilisation de la force “n'est pas une option durable”, tout comme l'arrestation de journalistes ou la coupure des réseaux sociaux.

(Avec des informations d'EFE)