Maria Corina Machado : « la fin du régime de l'horreur est proche »

Publié le 27.08.2024
La leader d'opposition vénézuélienne María Corina Machado (EFE/ARCHIVE)

La leader antichaviste María Corina Machado a déclaré ce lundi que “la fin du régime de l'horreur est proche” au Venezuela, où “une nouvelle phase de la stratégie” de l'opposition a commencé, dans le but de “concrétiser la victoire” que -a-t-elle réitéré- Edmundo González Urrutia a obtenue lors des élections du 28 juillet, malgré le fait que le résultat officiel donne la victoire au président Nicolás Maduro.

Le destin de cette lutte est la libération du Venezuela, la construction d'un pays lumineux où nous pourrons vivre bien, avec dignité”, a-t-elle déclaré dans un audio publié sur YouTube.

Dans ce sens, elle a appelé les Vénézuéliens à se préparer pour “une nouvelle forme d'organiser et de mobiliser la rue” qui -a-t-elle expliqué- sera “hautement” efficace pour encourir “le moindre risque possible”.

“Nos tactiques sont si diverses qu'ils ne pourront pas les contenir, et nous allons agir avec précision pour qu'ils ne puissent pas éviter notre avancée”, a déclaré l'ancienne députée, qui a de nouveau dénoncé une “répression criminelle”, surtout après les dernières élections.

Le candidat présidentiel de la Plateforme Unitaire Démocratique (PUD), Edmundo González Urrutia (EFE/ARCHIVE)

Elle a également exprimé que Maduro et “son entourage criminel”, après la “victoire écrasante et indiscutable” de González Urrutia, ont cherché à “justifier leur fraude” par le biais du Tribunal Suprême de Justice (TSJ), dont la Salle Électorale a validé la réélection du chaviste pour un troisième mandat consécutif au pouvoir.

Nicolás Maduro est arrivé à la fin de son parcours, il a perdu tout contact avec la réalité, ils ne comprennent rien de ce qui se passe au Venezuela”, a ajouté Machado, principale défenseure de González Urrutia.

La PUD a convoqué une manifestation le 28 août prochain, un mois après les élections, contre le “fraude” électoral et pour insister sur la victoire accordée à son candidat sur la base de “83,5 % des procès-verbaux” recueillis la nuit du vote par des témoins et des membres de bureau, documents que le Gouvernement qualifie de “faux”.

Par la suite, le chavisme a également appelé à des actes dans la rue ce même jour, mais pour célébrer la réélection controversée de son leader.

Condamnation internationale

Une douzaine d'anciens ministres des Affaires étrangères latino-américains ont assuré ce lundi que la décision du Tribunal Suprême de Justice (TSJ) de soutenir la réélection controversée de Nicolás Maduro, dont le succès aux élections présidentielles du 28 juillet est qualifié de frauduleux par la majorité de l'opposition, “n'a pas de validité”.

Le Tribunal Suprême du Venezuela, qui répond au chavisme a confirmé, a avalisé la proclamation de Nicolás Maduro faite par le CNE

Dans une déclaration conjointe, 12 anciens ministres des Affaires étrangères, dont la Colombienne María Ángela Holguín, le Mexicain Jorge Castañeda ou le Chilien José Miguel Insulza, ont assuré que la Cour suprême vénézuélienne “manque d'impartialité et d'indépendance”.

Et que, avec le Conseil National Électoral (CNE), ils ont “joué un rôle au sein de la machine répressive de l'État”, donc le fait de valider les résultats électoraux favorables à Maduro “n'a pas de validité, en plus d'être inconstitutionnel”.

Ce groupe d'anciens diplomates a également demandé au régime vénézuélien “de respecter la souveraineté populaire exprimée dans les urnes” et que les procès-verbaux de vote soient publiés sous une forme désagrégée afin qu'ils puissent être “soumises à une vérification indépendante avec présence internationale”.

(Avec des informations d'EFE)