María Corina Machado a remercié le Sénat espagnol d'avoir reconnu Edmundo González Urrutia comme président élu.

Publié le 18.09.2024
María Corina Machado a remercié le Sénat espagnol de reconnaître Edmundo González Urrutia comme président élu (Europa Press)

Plus tôt, la chambre haute espagnole avait approuvé une motion pour reconnaître l'ancien diplomate “comme nouveau Président du Venezuela et adopter des mesures soutenant le transfert de pouvoirs”, comme l'avait fait une semaine auparavant le Congrès, dans une proposition non législative. Parallèlement, le texte exige du gouvernement qu'il exerce “un rôle de leadership”, tant au sein de l'Union européenne que parmi les pays ibéro-américains, en ce qui concerne la “défense des principes démocratiques, des libertés et de l'état de droit”, ainsi que “de se positionner, le cas échéant, en faveur de sanctions spécifiques contre les dirigeants du régime vénézuélien et de s'adresser au Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) pour qu'il émette une ordonnance d'arrestation contre Nicolás Maduro” et “d'autres suspects pour la perpétration de crimes de droit international”.

Le vote s'est terminé avec 149 voix pour, 102 contre et seulement deux abstentions.

Fernández García a demandé d'être à la hauteur et d'agir avec dignité (Europa Press)

“Ne tournons pas le dos au peuple du Venezuela, qui frappe à notre porte... Soyons à la hauteur, agissons avec dignité”, a souligné lors du débat Íñigo Fernández García, sénateur du Parti populaire, qui porte l'initiative, tandis que le gouvernement de Pedro Sánchez reste réticent à changer sa rhétorique dans ce sens et, au contraire, insiste pour que le Conseil national électoral présente les procès-verbaux officiels, ce qui permettrait de vérifier le véritable gagnant.

Cette idée a été initialement introduite le 11 septembre dernier, en réponse au premier pas fait par le Congrès. La veille, cependant, l'Assemblée nationale avait avancé et présenté un projet d'accord par lequel elle cherchera formellement à se distancer de Madrid.

Le Parlement a présenté un projet d'accord demandant au régime de Maduro de rompre les relations avec l'Espagne (AP)

Le document a été lu lors de sa présentation devant l'assemblée et appelle “l'Exécutif national à évaluer, dans un délai impérieux, la rupture des relations diplomatiques et commerciales avec le Royaume d'Espagne, comme action réciproque à la proposition grossière et interventionniste du Congrès, contre “la constitutionnalité vénézuélienne”.

“La néfaste résolution promue par la droite fasciste” du 11 septembre dernier est “une action qui vise à méconnaître l'institutionnalité démocratique” du Venezuela et “la volonté souveraine de tout un peuple”, ajoute le texte, qui s'en prend également à “l'ultradroite espagnole”, l'accusant de d'héberger “des criminels, fascistes et terroristes condamnés et avérés, qui, conjointement avec la droite vénézuélienne ont promu des coups d'État ratés et l'explosion de la violence pour provoquer une déstabilisation politique et sociale”.

(Avec des informations d'AFP et Europa Press)