María Corina Machado a remercié les 45 pays qui ont demandé à l'ONU la fin de la répression au Venezuela.

Publié le 11.09.2024
La líder de la oposición de Venezuela, María Corina Machado (Jeampier Arguinzones/dpa)

“Au nom de tous les Vénézuéliens, je remercie le soutien ferme de chacun des 45 pays, dirigés par l'Argentine, qui ont élevé leur voix aujourd'hui contre la répression et les violations des droits de l'homme au Venezuela, lors de la session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU”, a écrit Machado sur X.

Elle a également déclaré que le 28 juillet dernier, lors des élections présidentielles, les Vénézuéliens ont décidé de leur avenir et “ce mandat sera respecté”.

Notre chemin reste ferme et notre lutte ne s'arrête pas. L'union du peuple vénézuélien et le soutien international déterminé sont essentiels pour construire un avenir en liberté et en démocratie”, a ajouté.

Ce mardi, un groupe de 45 pays membres de l'ONU a demandé au Conseil des droits de l'homme que le Venezuela “mette fin à la vague de répression contre les opposants politiques et les manifestants qui s'intensifie à travers le pays” et libère de manière inconditionnelle et immédiate les “personnes détenues arbitrairement”.

La déclaration a été lue devant le Conseil des Nations Unies par la ministre des Affaires étrangères argentine, Diana Mondino

Parmi les États qui soutiennent la déclaration figurent des nations latino-américaines telles que l'Argentine, le Chili, l'Équateur, le Guatemala, le Paraguay, le Panama, le Pérou, la République dominicaine et l'Uruguay, ainsi que des États membres de l'Union européenne tels que l'Espagne, le Portugal, l'Italie, la France ou l'Allemagne, ainsi que les États-Unis, l'Australie, le Royaume-Uni, le Japon ou le Canada.

Mondino a souligné que les pays signataires souhaitent exprimer leur profonde préoccupation concernant la “crise structurelle des droits de l'homme” qui traverse le Venezuela.

Dans les semaines suivant les élections du 28 juillet, la situation s'est aggravée avec “des détentions arbitraires de figures de l'opposition, de journalistes et de manifestants, y compris des enfants, des adolescents, des femmes et des personnes en situation de handicap”, selon la déclaration.

De plus, un usage disproportionné de la force de la part des corps de sécurité et de groupes de civils armés connus sous le nom de “collectifs”, ainsi que d'autres abus, tels que “la persécution judiciaire initiée par l'État vénézuélien contre le candidat présidentiel Edmundo González”, exilé en Espagne.

“Sous le prétexte de l'incitation à la haine ou selon la législation antiterroriste, on poursuit, arrête et prive de liberté des personnes cherchant à exercer leurs droits politiques et leur droit légitime à la protestation pacifique”, affirme la déclaration.

La déclaration a déploré la décision des autorités vénézuéliennes de suspendre la coopération avec l'Bureau de l'ONU pour les droits de l'homme, ce qui a entraîné l'expulsion de ses travailleurs au Venezuela le mois dernier de février, et a exigé la reprise de cette collaboration.

(Avec des informations de EFE)