María Fernanda Cabal a applaudi María Corina Machado pour avoir rejeté les médiations de Petro et Lula da Silva : “Courageuse”.
Au milieu de la crise politique qui frappe le Venezuela après les élections du 28 juillet, au cours desquelles le Conseil National Électoral (CNE) a proclamé Nicolás Maduro président réélu sans présenter les procès-verbaux des résultats, les présidents du Mexique, de Colombie et du Brésil se sont proposés comme médiateurs pour une solution pacifique. Néanmoins, la dirigeante de l'opposition vénézuélienne, María Corina Machado, a rejeté ces propositions, une posture qui a été saluée par la sénatrice colombienne María Fernanda Cabal.
L'annonce de la réélection de Maduro pour un troisième mandat consécutif a suscité un large débat sur la légitimité du processus électoral, car le candidat de l'opposition Edmundo González Urrutia a terminé deuxième d'un processus marqué par des accusations d'irrégularités et de retards dans le dépouillement.
Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a proposé une alternance au pouvoir similaire au "Frente Nacional" colombien, en suggérant un accord d'alternance entre l'opposition et le gouvernement. De plus, le chef de l'État a rencontré le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, pour discuter d'une médiation dans la crise vénézuélienne, où ils ont proposé de répéter les élections au Venezuela.
Machado, en réponse, s'est montrée inflexible face à l'idée de répéter les élections, arguant que cette mesure serait un désaveu de la volonté populaire exprimée le 28 juillet. Dans une déclaration, la dirigeante de l'opposition a souligné l'importance de respecter la souveraineté populaire, malgré les risques encourus par les citoyens dans un environnement électoral défavorable et dangereux. Pour l'opposante, ignorer les résultats serait négliger le sacrifice de ceux qui ont participé activement aux élections.
La dirigeante de l'opposition a souligné les défis rencontrés lors des élections, en mentionnant les adversités imposées par ce qu'elle a qualifié de "règles de la tyrannie". Elle a indiqué que beaucoup considéraient comme une "folie" de participer à un processus qu'ils estimaient vicié et dangereux.
“Beaucoup de gens m'ont dit que nous étions fous, que nous prenions des risques et qu'il y aurait une fraude monumentale, que nous ne pourrions pas prouver. Nous avons confiance dans l'organisation citoyenne et urgente qui a risqué sa vie, sa famille, son foyer, et d'autres ont été assassinés, aujourd'hui ils sont en prison, cachés ou ont dû fuir le pays”, a-t-elle ajouté, soulignant le coût humain et les sacrifices faits par les Vénézuéliens.
María Corina Machado a défendu la valeur et l'importance de la volonté populaire exprimée dans les urnes, en se référant aux élections vénézuéliennes. Elle a qualifié de “manque de respect” toute suggestion d'ignorer les résultats obtenus par le suffrage : “Proposer d'ignorer ce qui s'est passé le 28 juillet est pour moi un manque de respect envers les Vénézuéliens qui ont tout donné et qui ont exprimé la souveraineté populaire. La souveraineté populaire doit être respectée et les élections ont déjà eu lieu.”
La sénatrice colombienne María Fernanda Cabal a soutenu les déclarations de Machado et l'a louée pour sa position ferme, par le biais d'une publication sur X. La congressiste a partagé les paroles de l'opposante, la qualifiant de “courageuse” pour avoir affronté ce qu'elle considère comme une tyrannie électorale.
Selon la leader colombienne — qui a réagi aux paroles de l'opposante —, l'insistance sur la répétition des élections sous-estime le sacrifice des Vénézuéliens qui ont participé à un processus électoral dangereux, mettant leur vie en danger et affrontant des représailles.
La réponse de la sénatrice colombienne María Fernanda Cabal aux déclarations de la leader de l'opposition vénézuélienne a résonné de manière significative dans le domaine numérique. De nombreux utilisateurs sur les réseaux sociaux ont célébré le soutien que la congressiste a reflété, ce qui a mis en évidence la polarisation habituelle qui entoure la sénatrice, souvent objet de critiques autant que d'éloges en ligne, mais cette fois elle a réussi à obtenir un consensus en soulignant la possibilité de fraude dans le processus électoral vénézuélien.