Nicolás Maduro a répondu à la proposition de Gustavo Petro de répéter les élections : « Je ne donnerai jamais d'opinions sur ce que doit faire la Colombie ».

Publié le 16.08.2024
Le dialogue entre Lula et Petro a abordé une proposition pour traiter la crise au Venezuela, avec une proposition pour le dictateur Nicolás Maduro - crédit Johan Manuel Largo/Infobae

Le président vénézuélien, Nicolás Maduro, a fermement rejeté la suggestion de ses homologues du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, et de Colombie, Gustavo Petro, de répéter les élections qui lui ont donné un troisième mandat au milieu d'accusations de fraude de la part de l'opposition, selon des informations obtenues par l'agence de presse EFE.

Bien qu'il n'ait pas abordé directement le sujet de la répétition des élections, Maduro a défendu la souveraineté et l'indépendance du Venezuela, réitérant que "le Venezuela a une souveraineté" et "est un pays indépendant".

Photographie d'archive : dictateur vénézuélien, Nicolás Maduro, lors d'une conférence de presse au Palais de Miraflores à Caracas (Venezuela). EFE/ Ronald Peña R.

Lors d'une conférence de presse avec des médias officiels, Maduro a déclaré : "Je ne pratique pas la diplomatie du micro, je ne le fais jamais. Sinon, on devient alors conseiller des autres pays". Cette déclaration a été faite en réponse aux commentaires de Lula da Silva et de Petro. Lula a suggéré de réaliser de nouvelles élections au Venezuela avec la participation de tous les candidats et observateurs internationaux, tandis que Petro, via le réseau social X, a demandé "de nouvelles élections libres" avec "des garanties totales à l'action politique" et le "levée de toutes les sanctions" économiques des États-Unis contre le Venezuela.

Maduro, dans sa réponse, a souligné que "je ne vais jamais dire -Colombie, votre gouvernement doit faire ceci- et publier sur mes réseaux sociaux un conseil, non. Chaque président sait, chaque État, chaque pays sait ce qu'il doit faire avec ses affaires internes".

De plus, il a défendu sa victoire électorale, proclamée avec 52 % des voix par le Conseil National Électoral (CNE) du Venezuela, bien que cet organisme n'ait pas fourni de détails sur le scrutin après avoir allégué un "hacker", une situation qui a été remise en question par des experts et des observateurs.

Concernant la position des États-Unis, Maduro a également critiqué les récentes déclarations du président Joe Biden, qui a initialement soutenu l'idée de répéter les élections au Venezuela.

Cependant, selon Maduro, la Maison Blanche a semblé se rétracter par la suite, ce qui a conduit le président vénézuélien à exprimer que "les États-Unis ont laissé le monde stupéfait car ils démentent le président". Maduro a souligné son rejet du fait que le gouvernement américain "veut devenir l'autorité électorale du Venezuela".

Les Vénézuéliens à Bogotá manifestent contre le régime de Maduro

Le samedi 17 août prochain, Bogotá sera l'une des villes d'Amérique Latine qui accueillera une mobilisation massive contre le régime de Nicolás Maduro. Cette protestation aura lieu au Parc de Lourdes, situé à la course 13 avec la rue 63.

La convocation, promue par des secteurs de l'opposition vénézuélienne, survient en rejet des élections du 28 juillet, lors desquelles, selon des résultats non officiels, Edmundo González aurait été proclamé vainqueur. Cependant, ces résultats n'ont pas été reconnus officiellement, ce qui a généré un climat de tension et de mécontentement.

Des Vénézuéliens participent à une manifestation en rejet des résultats du Conseil National Électoral (CNE), lors des élections présidentielles de dimanche qui ont déclaré vainqueur le président du Venezuela, Nicolás Maduro, ce samedi à Asunción (Paraguay). EFE/ Nina Osorio

À partir de 11h00, les Vénézuéliens résidant à Bogotá se réuniront pour exprimer leur mécontentement et exiger le départ de Maduro du pouvoir. L'objectif de la mobilisation est de faire pression pour empêcher Maduro de rester à la présidence au-delà de 2025, année où il commencerait son troisième mandat.

Des événements similaires auront lieu dans d'autres capitales latino-américaines, comme Mexico et Brasília, où des actes de protestation contre le gouvernement de Maduro seront également organisés.