Nouveau soutien à Edmundo González : Joe Biden a confirmé que Maduro s'est trompé en se proclamant vainqueur des élections au Venezuela.

Publié le 15.08.2024
Le président des États-Unis, Joe Biden (REUTERS/Kevin Mohatt)

Le président des États-Unis, Joe Biden, a affirmé ce jeudi que le dictateur vénézuélien, Nicolás Maduro, s'est trompé en se proclamant vainqueur des élections présidentielles, constituant un nouveau soutien au candidat de l'opposition Edmundo González Urrutia.

La déclaration de Biden a eu lieu lorsque le président s'est brièvement adressé à la presse avant de monter à bord de l’hélicoptère présidentiel Marine One. Au départ, des agences de presse telles que AP, Reuters et EFE ont rapporté qu'un journaliste lui avait demandé s'il soutenait la convocation de nouvelles élections au Venezuela, et Biden a simplement répondu : “Oui, je le fais”, sans donner plus de détails.

Peu après, le Conseil de sécurité nationale américain a précisé que Biden avait mal entendu la question et que sa réponse concernait si Maduro s'était trompé dans sa position, à quoi le président a répondu “oui”. Par ailleurs, une source de ce département officiel a clarifié à Infobae que “pour la majorité du peuple vénézuélien, pour les États-Unis et pour un nombre croissant de pays, il est clair qu'Edmundo González Urrutia a obtenu la majorité des voix le 28 juillet”.

Les États-Unis lancent un nouvel appel pour que la volonté du peuple vénézuélien soit respectée et que les débats sur une transition vers des normes démocratiques commencent”, a ajouté la même source.

D'autre part, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Sean Savett, a déclaré que “Maduro et ses représentants doivent être clairs sur les élections vénézuéliennes du 28/7. Il est évident qu'Edmundo González Urrutia a obtenu la majorité des voix. Nous appelons à respecter la volonté du peuple et à entamer des discussions pour une transition vers des normes démocratiques”.

La proposition de Lula

Les déclarations de Lula ont immédiatement suscité la réaction du président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, qui a déclaré ne pas trouver “prudente” de demander maintenant de nouvelles élections au Venezuela.

Pendant ce temps, le président de la Colombie, Gustavo Petro, a suggéré pour le Venezuela un “front national” comme celui qui existait en Colombie au XXe siècle, où libéraux et conservateurs alternaient au pouvoir comme étape “transitoire” vers une “solution définitive” à la crise, dans une idée similaire à celle suggérée par Lula sur un gouvernement de coalition.

Pour sa part, la dirigeante de l'opposition vénézuélienne, María Corina Machado, a rejeté jeudi la proposition du président du Brésil d'organiser de nouvelles élections présidentielles au Venezuela après les résultats contestés des élections du mois précédent.

Machado a déclaré lors d'une conférence de presse virtuelle avec des médias argentins que refaire les élections serait “une insulte” au peuple, et s'est demandé si des secondes élections étaient organisées et que Maduro continuait à ne pas accepter les résultats, “irons-nous pour des troisièmes ?”

La victoire de Maduro lors des élections du 28 juillet a été proclamée par le Conseil national électoral (CNE) sans publier les procès-verbaux de vote, et l'administration Biden considère que le gagnant était l'opposant Edmundo González Urrutia, selon les procès-verbaux obtenus par le bloc d'opposition majoritaire.

Après les élections au Venezuela, les gouvernements du Brésil, de la Colombie et du Mexique ont commencé des contacts pour trouver une solution à la crise, un effort de médiation qui bénéficie entre autres du soutien des États-Unis.

(Avec des informations d'EFE et AP)