Onze pays américains ont rejeté la validation de la fraude de Maduro au Venezuela et ont exigé un audit indépendant des votes.
Dans un communiqué conjoint, les gouvernements des onze pays ont exprimé des doutes sur “la supposée vérification des résultats du processus électoral du 28 juillet, publiés par le Conseil national électoral (CNE), qui souhaite valider des résultats sans fondement émis par l’organe électoral”.
“Nos pays avaient déjà manifesté le mépris de la validité de la déclaration du CNE, après que l’accès au comptage officiel a été interdit aux représentants de l’opposition, la non-publication des procès-verbaux et le refus ultérieur de réaliser un audit impartial et indépendant de tous ces derniers”, ont-ils ajouté.
À cet égard, ils ont rappelé que “la Mission Internationale Indépendante de Détermination des Faits sur la République Bolivarienne du Venezuela a alerté sur le manque d’indépendance et d’impartialité de ces deux institutions, tant du CNE que du TSJ”.
“Les pays signataires réitèrent que seul un audit impartial et indépendant des votes, qui évalue tous les procès-verbaux, permettra de garantir le respect de la volonté populaire souveraine et de la démocratie au Venezuela. Comme le reste de la communauté démocratique internationale, nous continuerons à insister sur le respect de l’expression souveraine du peuple vénézuélien qui s’est exprimé de manière pacifique et déterminée le 28 juillet dernier”, ont-ils souligné.
De plus, ils ont exprimé leur “profonde préoccupation et rejet des violations des droits de l’homme perpétrées contre les citoyens qui réclament pacifiquement le respect du vote citoyen et le rétablissement de la démocratie”, ont-ils conclu.
La présidente du TSJ, la chaviste Caryslia Rodríguez, qui a dirigé l'expertise judiciaire du résultat, a annoncé ce jeudi que la Chambre électorale “convalide” les résultats des élections du 28 juillet émis par le Conseil national électoral.
La plus grande coalition d'opposition vénézuélienne, la Plateforme Unitaire Démocratique (PUD), assure que son candidat, Edmundo González Urrutia, a remporté les élections présidentielles avec une large marge et a publié “83,5 % des procès-verbaux électoraux” pour renforcer sa revendication, qui a été soutenue par plusieurs pays et organisations nationales et internationales.
Le CNE a proclamé Maduro vainqueur sans avoir publié les résultats détaillés, un point qui était prévu dans le calendrier de la compétition, ce qui a été exigé par une grande partie de la communauté internationale.
L'Union Européenne ne reconnaîtra pas la présidence de Nicolás Maduro tant que les procès-verbaux ne seront pas vérifiés
Pour sa part, le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a annoncé ce vendredi que l'UE ne reconnaîtra pas Nicolás Maduro comme président du Venezuela tant qu'aucun procès-verbal électoral ne sera remis et vérifié.
Lors d’une rencontre avec la presse, Borrell a insisté sur le fait que “tout le monde doit pouvoir constater quel est le résultat d'une élection”, quelque chose qui “n'a pas encore eu lieu et, en pratique, nous avons déjà perdu l’espoir qu'il se produise”.
Il a ajouté que les vingt-sept États membres sont “en ce moment” en train d’établir une position sur le sujet et, si cela n'est pas fait maintenant, il a annoncé que la position sera déterminée lors du Conseil des ministres des affaires étrangères de la semaine prochaine.
“Nous continuons à dire qu'il faut prouver ce résultat électoral et, pour le moment, nous n'avons vu aucune preuve. Personne n’a vu les procès-verbaux électoraux, que le Conseil national électoral doit montrer pour prouver quel est ce résultat et tant que nous ne verrons pas un résultat vérifiable, nous ne le reconnaîtrons pas”, a-t-il souligné.