L'opposant vénézuélien Andrés Velásquez a qualifié d'« politique de terreur » l'assaut contre la résidence de l'ambassade d'Argentine à Caracas.

Publié le 07.09.2024
Andrés Velásquez (EFE/MIGUEL GUTIÉRREZ/Archivo)

L'opposant Andrés Velásquez a déclaré ce samedi que le dictateur du Venezuela, Nicolás Maduro, “continue sa politique de terreur et de répression brutale à son maximum”, après - a-t-il affirmé - le “siège” des policiers depuis vendredi à la résidence de l'Ambassade d'Argentine à Caracas - sous la protection du Brésil après l'expulsion de la mission diplomatique du pays austral -, où se trouvent réfugiés six opposants.

A travers X, l'opposant a assuré que le “siège” de la mission diplomatique est “pour l'assaut et pour emmener les camarades là-bas protégés”, bien qu'aucune intrusion des forces de sécurité dans la mission n'ait été signalée.

Le siège (...) enfreint les traités diplomatiques, viole la protection des droits humains, il n'y a pas d'État de droit”, a affirmé l'antichaviste.

Le message d'Andrés Velásquez

Plus tôt, Magalli Meda, l'une des réfugiées, a dénoncé que des policiers maintiennent “pris” les “accès” à la résidence, où, a-t-elle affirmé, l'électricité est “coupée”, quelque chose que déjà un autre des asilés, Omar González, avait signalé dès la nuit de vendredi, indiquant qu'ils fonctionnent avec une “petite génératrice de secours” pour avoir le service.

Pour sa part, le parti d'opposition dirigé par María Corina Machado, Vente Venezuela (VV), a dénoncé sur X que la résidence d'Argentine à Caracas s'est réveillée “entourée par des agents du régime, masqués et armés”.

Dans ce sens, González a affirmé sur X que “des agents de sécurité du régime de Maduro ne permettent pas aux journalistes de s'approcher de la mission de l'Ambassade Argentine à Caracas”.

Ce vendredi, le coordinateur international de VV, Pedro Urruchurtu - également réfugié -, a dénoncé la présence d'agents de la Direction des Actions Stratégiques et Tactiques (DAET) de la Police Nationale Bolivarienne (PNB) et du Service Bolivarien de Renseignement (Sebin).

En plus d'Urruchurtu, Meda et González, sont également réfugiés Claudia Macero, coordinatrice des Communications de VV; Humberto Villalobos, coordinateur électoral du Commandement de Campagne de VV, et l'ancien ministre Fernando Martínez Mottola, conseiller de la plateforme Unitaire Démocratique (PUD), le principal bloc d'opposition.

Les six opposants se sont réfugiés après que le Parquet les ait accusés de plusieurs délits, tels que la conspiration et la trahison à la patrie.

Depuis août, le Brésil se charge de la surveillance des missions diplomatiques du Pérou et de l'Argentine au Venezuela, ainsi que de la représentation de ses intérêts et citoyens dans le pays, après l'expulsion des membres des deux légations.

Le Brésil s'est également chargé de la protection des six opposants réfugiés à la résidence de l'Argentine.

(Avec des informations d'EFE)