L'opposition du Venezuela a condamné l'ordre d'arrestation du régime de Maduro contre Edmundo González.

Publié le 03.09.2024
L'opposition vénézuélienne a condamné l'ordre d'arrestation du régime de Maduro contre Edmundo González (AP/ARCHIVE)

A través de X, le bloc a exprimé sa “ferme condamnation à la profonde persécution politique contre” celui qui était son candidat présidentiel, maintenant accusé des délits de “usurpation de fonctions”, “falsification de document public”, “incitation à la désobéissance aux lois”, “conspiration”, “sabotage à dommages de systèmes et association (pour delinquer)”.

Les Vénézuéliens et le monde regardent avec indignation un régime qui n’a pas été capable de publier dans le temps légal prévu même un acte qui soutienne le résultat frauduleux annoncé par le (Conseil National Électoral) CNE, mais qui est capable de construire en quelques minutes un ordre d’arrestation contre le gagnant de l’élection présidentielle”, a déclaré la PUD.

Cela, ajoute-t-elle, “prouve que le régime entend continuer à violer l'exercice de la souveraineté populaire exprimée le 28 juillet dernier en faveur d'un changement politique dans le pays”.

Le communiqué diffusé par la Plateforme Unitaire sur le réseau social X

La coalition, qui affirme avoir gagné les élections présidentielles, a qualifié l'ordre d'arrestation d'irréelle, laquelle a été émise moins d'une heure après que le Parquet ait annoncé qu'il l'avait demandée au tribunal.

Toute persécution nous trouvera unis, fermes et articulés en défense de la majorité écrasante qui s'est exprimée le 28J. Au peuple du Venezuela et à la communauté internationale, restons fermes et articulés dans la défense de la volonté exprimée”, a ajouté l'alliance.

María Corina Machado a dénoncé l'ordre d'arrestation du chavisme contre Edmundo González Urrutia

Juan Pablo Guanipa, ancien député, a qualifié l'ordre d'arrestation d'“spurieux” et a accusé le procureur général d'être complice d'un “régime frauduleux”, tandis que Andrés Velásquez, ancien gouverneur, a accusé le gouvernement de déclencher la dictature contre celui qui assure avoir gagné les élections.

La procédure pénale a trait à la publication d'un site web, sur lequel la PUD affirme avoir téléchargé “83,5 % des procès-verbaux électoraux” recueillis par des témoins et des membres de bureau pour renforcer son argumentation, selon laquelle González Urrutia a remporté les élections par une large marge.

La PUD a diffusé ces procès-verbaux, que l'exécutif qualifie de “faux”, après que le CNE ait proclamé comme vainqueur des élections Maduro, sans publier de résultats désagrégés comme le stipulait la réglementation, ce qui a été contesté par plusieurs pays, dont certains soutiennent que González Urrutia a remporté la Présidence.

(Avec des informations de l'agence EFE)