Poursuite au Venezuela : la police chaviste continue les arrestations de "criminels" avec des "plans fascistes"

Publié le 05.09.2024
Nicolás Maduro (EFE/ Miguel Gutiérrez)

Le dictateur du Venezuela, Nicolás Maduro, a annoncé ce mercredi que les forces de sécurité continuent d'arrêter des “criminels” présumément liés à la principale coalition d'opposition, la Plateforme Unitaire Démocratique (PUD), qu'il a accusée de “fasciste” et “diabolique”.

“Vous saurez dans les prochaines heures et dans les prochains jours les plans criminels que nous sommes en train de démasquer en temps réel (...), et les criminels que nous sommes en train d'arrêter. Ce sont des plans fascistes, diaboliques”, a déclaré le dirigeant lors de l'inauguration d'un cabinet médical, un événement qui a été diffusé par la chaîne d'État Venezolana de Televisión (VTV).

Il a considéré qu' “heureusement”, le pays dispose “d'un service de renseignement et de contre-espionnage et d'organismes de sécurité et d'amis extraordinaires parmi le peuple de différents pays du monde” qui l’“informent à temps de tout” au gouvernement vénézuélien.

“Je ne peux pas révéler (d'informations), parce que l'enquête est trop avancée et tout détail que je donne donne des indices à ceux que nous sommes sur le point d'arrêter. D'abord les arrestations, ensuite l'information au peuple”, a-t-il soutenu.

Le dirigeant a fait cette déclaration après avoir réaffirmé ses accusations contre la leader de l'opposition María Corina Machado et l'ancien candidat présidentiel du PUD, Edmundo González Urrutia, qui se sont maintenus à couvert après avoir dénoncé une fraude lors des élections, dont le résultat officiel a proclamé la victoire de Maduro.

“Elle est une personne criminelle, non seulement pour ce qu'elle a fait mais pour ce qu'elle prévoit de faire”, a déclaré le leader chaviste à propos de Machado, dont la réélection n'a pas été reconnue par de nombreux pays, qui ont demandé au Conseil National Électoral (CNE) de respecter sa réglementation et de publier les résultats ventilés.

Maduro a également qualifié González Urrutia de “mauvais”, sur qui pèse un ordre d'arrêt depuis lundi dernier, en raison de présumés délits liés à la publication sur un site web, par le PUD, des procès-verbaux électoraux recueillis par des témoins et des membres de bureau pendant la nuit des élections, selon lesquelles l'anti-chavisme a largement remporté les élections présidentielles.

Sans montrer de preuves ni entrer dans les détails, le président a lié les déclarations de ce mercredi à l'enquête pénale ouverte après la panne nationale de vendredi dernier, lorsque la majeure partie du pays est restée dans l'obscurité pendant près de 12 heures - dépassant les 24 heures dans plusieurs zones - et a réitéré qu'il s'agissait d'un sabotage orchestré par l'alliance d'opposition.

(Avec des informations d'EFE)