PP et Vox n'obtiennent pas de soutiens pour que Sánchez comparaisse au Congrès pour parler du Venezuela.

Publié le 27.08.2024
Le président du Parti populaire, Alberto Núñez Feijóo, lors d'une session extraordinaire au Congrès des Députés (Eduardo Parra/Europa Press)

Du côté de Vox, José María Sánchez a critiqué la “ambiguïté calculée” du ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, en demandant à Maduro de publier les procès-verbaux électoraux tout en refusant de qualifier de dictature, ce qu'il considère comme “détestable sur le plan moral et inacceptable sur le plan politique”.

Les réponses à la proposition

Le socialiste Sergio Gutiérrez a reproché au PP de tenter de faire de la politique interne espagnole “en profitant” de la situation au Venezuela, et a expliqué à Tellado qu'en diplomatie, les actions isolées n'ont aucune valeur et qu'il ne sert à rien de crier, c'est pourquoi le gouvernement cherche des accords au sein de l'UE et de la communauté ibéro-américaine, en vue d'obtenir “des solutions viables”.

Le représentant de Sumar, Txema Guijarro, a également attaqué le PP pour avoir tenté d'utiliser “la matraque” contre le gouvernement espagnol tout en “encourageant” l'opposition vénézuélienne, en appelant à reconnaître la victoire de l'opposition, alors qu'elle “n'a pas été vérifiée”, dans une “attitude d'ingérence”, et a demandé à Tellado “de défendre la démocratie dans les moments difficiles comme dans les moments favorables”, en mettant l'accent sur le second adjectif, qui coïncide avec celui du leader vénézuélien, Nicolás Maduro.

Teresa Jordá (ERC) a souligné que sa formation a toujours misé sur des solutions dialoguées et sur la ligne défendue par les présidents du Brésil, Lula da Silva, et de Colombie, Gustavo Petro, qui ont insisté sur la nécessité de diffuser les procès-verbaux électoraux détaillés par bureaux de vote.

Pour sa part, le député du PNV Mikel Legarda a souligné les “sérieuses suspicions de fraude” au Venezuela et a exhorté le régime de Maduro à cesser le harcèlement de l'opposition, à rendre publics les procès-verbaux électoraux et à respecter la volonté des Vénézuéliens.

Les médias, également pointés du doigt

La Députation permanente rejettera également la demande du PP pour que se présentent devant le Congrès les présidents de Radiotelevisión Española, Concepción Cascajosa, et de l'Agence EFE, Miguel Ángel Oliver, que les populaires accusent de manipulation, de défendre le gouvernement et de mépriser l'opposition à travers des médias publics.

La députée populaire Macarena Montesinos a dénoncé la couverture de ces deux médias, qu'elle considère biaisée, équidistante et favorable à Maduro, tandis que la députée du PSOE Begoña Nasarre a demandé de ne pas mettre en doute “la neutralité, l'objectivité et la rigueur” des professionnels des médias de propriété publique ni leur traitement informatif.

Le PP n'obtient pas non plus que Sánchez se prononce sur Puigdemont

Le PP n'a pas non plus bénéficié des soutiens suffisants - seulement ceux de Vox - pour que Sánchez comparaître en séance plénière pour expliquer pourquoi l'ancien président de la Catalogne Carles Puigdemont a pu se promener le 8 dernier à Barcelone, allant même jusqu'à tenir un acte public, sans que sa détention n'ait été effectuée, malgré l'existence d'un mandat d'arrêt émis par la Cour suprême.

* Avec des informations de l'Agence EFE