Provea a dénoncé que les “patrons répressifs” au Venezuela “produisent de plus en plus de victimes”.

Publié le 20.08.2024
Les membres de la Police nationale bolivarienne (PNB) font face à des manifestants lors d'une manifestation contre les résultats des élections présidentielles, à Caracas (EFE/Ronald Peña R.)

La ONG Provea a dénoncé que des “patrons répressifs” se sont configurés en Venezuela qui “se renforcent” et “produisent de plus en plus de victimes”, suite aux arrestations enregistrées lors des manifestations postélectorales en réaction à la victoire frauduleuse de Nicolás Maduro, qui a été remise en question tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays.

L'organisation a assuré que des membres de familles et des organismes internationaux ont dénoncé des détentions “sans ordonnances” judiciaires, qui ont été effectuées sans le “due process” dans “la majorité des cas”.

“La présomption d'innocence, cette garantie du due process et du droit à la liberté, n'existe pas au Venezuela pour ceux qui adoptent des positions dissidentes. Tout dissident est qualifié d'ennemi et tout ennemi est présumé coupable”, a alerté Provea.

Face à cela, elle a déclaré que ce ne sont pas des faits isolés, mais que “cela correspond à une politique d'État” qui “a bénéficié de la tolérance de la Défense du Peuple et du Ministère Public (MP, Procureur)”.

L'arrestation de deux jeunes

Selon le MP, plus de 2.400 personnes ont été arrêtées pour avoir généré “de la violence” et causé des dommages matériels lors des manifestations postélectorales, lorsque le Procureur a également enregistré 25 morts.

Edmundo González Urrutia, ainsi que son principal soutien, María Corina Machado, pour les morts, la “violence criminelle” et la “destruction” de lieux publics.

Ce samedi, González Urrutia a déclaré que Maduro, au lieu de “se préparer démocratiquement à une transition pacifique”, a choisi de “persécuter, arrêter et assassiner” des Vénézuéliens qui “n'ont fait que demander que leur volonté majoritaire soit respectée”.

De cette manière, l'anti-chaviste a réitéré que la victoire était la sienne lors des élections présidentielles, une revendication que l'opposition maintient et qui a été soutenue par la publication de “83,5%” des procès-verbaux électoraux, ce qui a été qualifié par le Procureur de documents falsifiés.

Ce samedi, des manifestations d'opposition ont été convoquées dans tout le Venezuela et dans plusieurs pays du monde en défense de la vérité des élections présidentielles du 28 juillet (EFE/Carlos Ortega)

“Le Venezuela peut entrer dans une grave crise”

À travers X, Rocha a appelé à se préparer pour “affronter une plus grande crise institutionnelle”, comme l'a averti -dit-il- le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, qui a affirmé ce lundi que “si Maduro insiste à dire qu'il a gagné et ne veut pas comprendre que, pour la communauté internationale, sans vérification il n'y a pas d'adoption de résultats, le Venezuela peut entrer dans une grave crise”.

L'avocat vénézuélien a déclaré que Maduro “résiste à accepter ce que tout le Venezuela sait”, en référence à la victoire que la plus grande coalition d'opposition affirme avoir obtenue par son candidat, Edmundo González Urrutia, qui -insiste l'anti-chavisme- a remporté les élections présidentielles.

Ce dimanche, des magistrats de la Cour suprême de justice (TSJ) -y compris sa présidente, la chaviste Caryslia Rodríguez- se sont rendus au Conseil national électoral (CNE) pour examiner les procès-verbaux physiques des élections présidentielles, afin de poursuivre le processus judiciaire, dans lequel González Urrutia considère que l'instance agira en faveur du chavisme, contrairement à ce que dit Maduro, qui assure que l'institution est solide.

(Avec des informations de EFE)