Tous les anciens présidents espagnols, sauf Zapatero, demandent la "détention immédiate" de Maduro.

Publié le 07.09.2024
Photo d'archive du président du Venezuela, Nicolás Maduro. (EFE/ Miguel Gutiérrez)

“Pour la première fois, 31 anciens présidents, anciens chefs d'État d'Amérique latine et d'Espagne, signent un document [...] demandant la capture et la détention immédiate de Nicolás Maduro, de Diosdado Cabello et de toute la chaîne de commandement au Venezuela”, a déclaré à EFE l'ancien président colombien Andrés Pastrana, qui au nom des signataires a présenté un rapport juridique de six pages au Parquet de la Cour.

Parmi les signataires figurent également les Espagnols Felipe González, José María Aznar et Mariano Rajoy; ainsi que les Colombiens Álvaro Uribe et Iván Duque; l'Argentin Mauricio Macri; le Mexicain Vicente Fox ou le Bolivien Carlos Mesa.

“Violations généralisées des droits humains”

Les signataires, qui font partie de l'Initiative Démocratique d'Espagne et des Amériques (IDEA-Démocratique), ont dénoncé dans leur rapport juridique “des violations généralisées et systématiques des droits humains”, y compris “les crimes contre l'humanité”, du régime vénézuélien de Maduro, qu'ils accusent de “terrorisme d'État”.

Cette dénonciation, qui s'étend aux membres de l'Armée vénézuélienne en tant que soutien fondamental du régime de Maduro, s'ajoute à la procédure ouverte contre le Venezuela à la CPI en 2021.

infobae

En novembre de cette année-là, le parquet de la CPI a ouvert une enquête formelle contre le Venezuela après avoir examiné les plaintes du Pérou, de l'Argentine, du Canada, de la Colombie, du Chili et du Paraguay, affirmant que des crimes contre l'humanité avaient été commis dans le pays depuis le 12 février 2014. Pour l'instant, l'enquête est menée contre le Venezuela et non contre un haut responsable du pays latino-américain.

Le “noyau” du rapport juridique présenté par les ex-dirigeants ibéro-américains se concentre sur l'existence de la Loi constitutionnelle de la Force armée nationale bolivarienne, qui a été sanctionnée le 29 janvier 2020, qui désigne Maduro comme commandant en chef, de sorte que depuis lors il est l'autorité hiérarchique maximale de l'Armée, comme le prévoit la loi.

État militaire

“C'est important car, selon ce document, le Venezuela cesse d'être un État civil pour devenir un État militaire”, a souligné Pastrana. Maduro, dans ses fonctions de commandant suprême, est “directement responsable de ce qui est en train de se passer à travers la chaîne de commandement opérationnelle”, tout comme les autres postes, puisque “la diligence raisonnable aujourd'hui n'est plus une excuse pour que vous soyez exonéré des enquêtes”.

“Il y a un terrorisme d'État directement promu par le président de la République”, a tranché Pastrana, qui a offert à la Cour pénale internationale la coopération du groupe IDEA pour obtenir “des preuves, des éléments de preuve, un soutien juridique” afin qu'elle puisse agir “rapidement” dans la procédure contre le Venezuela.

Nouvelle élaborée par EFE