L'ambassadeur du Venezuela au Mexique demande de confirmer le triomphe de Maduro avec des "procès-verbaux et des audits incontestables".

Publié le 08.08.2024
Le résultat des élections a été remis en question par des citoyens du Venezuela, qui ont organisé des manifestations qui sont devenues violentes. REUTERS/Maxwell Briceno

Francisco Arias Cárdenas, ambassadeur du Venezuela au Mexique, a souligné l'importance de gouvernements comme ceux du Mexique, de la Colombie et du Brésil, pour offrir une "médiation" dans le panorama post-électoral après les élections présidentielles où, a-t-il déclaré, avec "des audits incontestables", le triomphe doit revenir à Nicolás Maduro.

Dans une colonne d'opinion publiée le 6 août dernier, le diplomate vénézuélien a parlé des élections du 28 juillet dernier, dont le résultat semble indiquer un troisième mandat pour Maduro afin de rester en fonction jusqu'en 2031.

Face aux manifestations contre les résultats de ces élections, Arias Cárdenas appelle à la tolérance et à la raison, ainsi qu'à la non-violence, pour résoudre les différences par la voie pacifique.

L'ambassadeur s'exprime également sur le cas qui le concerne, à savoir celui de la diplomatie, demandant "la diplomatie pour la paix, la coexistence dans le respect".

Photo : Twitter

C'est dans ce contexte que Francisco Arias expose que, face aux différences au sein du Venezuela, une solution est nécessaire dans le cadre de la loi, avec "des procès-verbaux et des audits incontestables" en faveur de Maduro, en soulignant la posture des pays alliés.

"Il est important que les gouvernements raisonnables comme ceux de López Obrador, Lula et Petro offrent une médiation de bonne foi. On ne peut pas résoudre les désaccords ni les contradictions par le déni ni l'anéantissement de l'autre", a-t-il déclaré.

De plus, il s'est prononcé contre ce qui, a-t-il laissé entendre, serait une sorte d'intervention visant à amener le Venezuela à adopter "des méthodes testées dans d'autres pays".

Le Conseil National Électoral a donné la victoire à Nicolás Maduro, qui se dirige vers son troisième mandat consécutif après la mort d'Hugo Chávez. (Photo AP/Matías Delacroix)

"La violence qui est implicite dans le comportement des extrémistes est un saut dans le vide sans possibilités ni alternatives pour résoudre les problèmes que notre peuple endure", indique le diplomate, qui souligne qu'il est contraint à la "rencontre", mais aussi à "maintenir l'hégémonie".

Il avertit d'une situation complexe à venir, après des années durant lesquelles des opposants comme Juan Guaidó et María Corina ont émergé. Dans ce sens, il souligne que le gouvernement doit travailler pour canaliser le Venezuela afin de corriger les erreurs.

Bien qu'il appelle également à se remettre en question en tant que gouvernement et à "changer profondément", tant dans le discours que dans la pratique, pour son engagement envers les Vénézuéliens.