L'avertissement de Brian Nichols au régime de Maduro face à l'escalade de violence militaire : "Le monde observe".

Publié le 09.08.2024
La dura advertencia de Brian Nichols al régime de Nicolás Maduro por la escala de la violence militaire en Venezuela

Le sous-secrétaire américain aux affaires de l'hémisphère occidental, Brian Nichols, a lancé un avertissement sévère au dictateur vénézuélien Nicolás Maduro, en affirmant que “la répression n'est pas un chemin durable” au Venezuela.

Dans un message publié sur son compte X, Nichols a souligné que, depuis le 28 juillet, le régime chaviste a accru sa persécution contre ceux qui pensent différemment et a arrêté des milliers de Vénézuéliens simplement pour avoir exercé leur droit à la protestation pacifique.

Maduro et son équipe ont arrêté des milliers de citoyens vénézuéliens depuis le 28 juillet pour avoir exercé leurs droits fondamentaux”, a souligné Nichols, qui a également critiqué la stratégie de peur et d'intimidation appliquée par la direction chaviste contre les dirigeants de l'opposition et les membres de la société civile.

Cette répression n'est pas un chemin durable ni un signe de force”, a averti le fonctionnaire américain.

Nichols a insisté sur le fait que “les voix des électeurs vénézuéliens ne seront pas réduites au silence par la répression, la censure ou la désinformation. Le monde observe”.

Entre-temps, le sénateur de Floride, Rick Scott, a dénoncé l'enlèvement du dirigeant de l'opposition Williams Dávila et a exigé que “les milliers d'otages de la dictature doivent être libérés immédiatement”.

Le monde entier observe les abus d'un régime désespéré. Maduro et ses voyous doivent rendre des comptes”, a-t-il ajouté.

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La ONG vénézuélienne Foro Penal - qui dirige la défense des prisonniers politiques dans le pays - a indiqué avoir vérifié 1.229 arrestations de personnes déjà identifiées, parmi lesquelles 16 citoyens présentant différents types de handicap, congénital ou acquis.

De plus, le rapport de l'organisation dissémine les cas de cinq membres de peuples autochtones, 157 femmes et 105 adolescents, tous arrêtés par des agents des divers corps de police ou par des membres de la Force Armée Nationale Bolivarienne (FANB) ces derniers jours.

Concernant les mineurs, plusieurs organisations défendant les droits de cette population ont exhorté l'État à mettre fin “immédiatement à la criminalisation de la protestation pacifique, à l'arrestation arbitraire, à l'isolement, à l'intimidation ou à tout autre acte de violence contre les adolescents”.

Malgré les chiffres de Foro Penal, le dictateur de Caracas a assuré mardi que le total des arrestations était alors de 2.229 et qu'il continuerait d'augmenter, car il considère que son régime, avec l'aide de la police et des militaires, est confronté à un “coup d'État cybernétique” qui tente de ne pas reconnaître la victoire que lui a accordée le CNE le dimanche 28 après la fraude électorale.

La crispation politique a explosé au Venezuela après les élections présidentielles, puisque la principale coalition d'opposition, la Plateforme Unitaire Démocratique (PUD), affirme que son candidat, Edmundo González Urrutia, a largement remporté les élections et a publié “83,5 %” des procès-verbaux électoraux pour soutenir sa réclamation.

Le message de Rick Scott à Nicolás Maduro

Devant le silence de l'autorité électorale, qui continue de ne pas publier les procès-verbaux certifiant la victoire de Maduro, des manifestations ont éclaté dans plusieurs régions, certaines se transformant en faits de violence, entraînant la mort de 24 civils et de deux militaires, selon les rapports des ONG et de la dictature, respectivement.

De plus, quatre journalistes ont été inculpés du délit de “terrorisme”, après avoir été arrêtés lors des manifestations contre le résultat officiel des élections, selon ce qu'a dénoncé mercredi le Syndicat National des Travailleurs de la Presse (SNTP).

À travers le réseau social X, le syndicat a alerté sur un “usage illégal et arbitraire des lois antiterroristes (...), particulièrement contre les journalistes et reporters graphiques arrêtés pendant les manifestations postélectorales”.

Les quatre journalistes inculpés sont les reporters graphiques Yousner Alvarado et Deisy Peña, des États de Barinas (ouest) et Miranda (nord), respectivement ; le cameraman Paúl León, de Trujillo (ouest) ; et le journaliste José Gregorio Carnero, de Guárico (centre), à qui - selon le SNTP - on a “interdit la constitution d'une défense privée”.

Ce mercredi, le candidat de l'opposition, Edmundo González Urrutia, a exigé “la fin de la persécution” et la libération de tous les détenus.

(Avec des informations d'EFE)