Biden a assuré que le Venezuela et la Bolivie ont échoué au cours des 12 derniers mois dans le respect des accords internationaux contre le narcotrafic.

Publié le 16.09.2024
Le Venezuela et la Bolivie ont échoué au cours des 12 derniers mois à respecter les accords internationaux contre le trafic de drogue, selon les États-Unis (EFE/ARCHIVE)

Le président américain, Joe Biden, a affirmé ce dimanche que la Bolivie et le Venezuela n'ont pas respecté au cours des douze derniers mois les accords internationaux contre le trafic de drogue et a identifié une dizaine d'autres pays latino-américains comme principales zones de transit ou de production de drogues.

Dans un mémorandum envoyé au secrétaire d'État américain, Antony Blinken, le président démocrate définit une vingtaine de pays, pour la plupart latino-américains et caribéens, comme "grandes zones de transit ou de production de drogues illicites".

La liste comprend l'Afghanistan, les Bahamas, le Belize, la Bolivie, la Birmanie, la Colombie, le Costa Rica, la République dominicaine, l'Équateur, El Salvador, le Guatemala, Haïti, le Honduras, l'Inde, la Jamaïque, le Laos, le Mexique, le Nicaragua, le Pakistan, Panama, le Pérou, et le Venezuela.

Comme le prévoit la Loi d'Autorisation des Relations Étrangères, le président américain doit informer chaque année des pays qu'il considère comme des producteurs majeurs de drogue ou des zones de transit de stupéfiants dans le monde.

Luis Arce, président de la Bolivie, est l'un des grands alliés régionaux de la dictature de Nicolás Maduro au Venezuela (AP/ARCHIVE)

Pour établir la liste, une "combinaison de facteurs géographiques, commerciaux et économiques" est prise en compte qui permet aux drogues ou aux précurseurs chimiques de circuler ou d'être produits, même si un gouvernement a adopté des mesures strictes de contrôle antidrogue.

Le mémorandum précise que la présence d'un pays sur cette liste "n'est pas nécessairement un reflet des efforts antidrogue de son gouvernement ou du niveau de coopération avec les États-Unis", et souligne qu'il ne s'agit pas "d'une sanction".

La Bolivie et le Venezuela, avec la Birmanie, sont les trois seuls pays soulignés qui "ont manifestement échoué au cours des douze derniers mois à respecter leurs obligations en vertu des accords internationaux contre le trafic de drogue".

Malgré cela, Biden souligne que le soutien aux programmes d'aide pour ces trois nations est "vital pour les intérêts américains".

Bien que le gouvernement bolivien ait pris des mesures "positives" contre la culture de la coca, selon le président il reste du travail à faire.

Selon la loi, le président américain doit informer chaque année le Département d'État des pays qu'il considère comme des producteurs majeurs de drogue dans le monde (REUTERS/ARCHIVE)

Le mémorandum ajoute qu'en 2023, selon des données préliminaires des Centres pour le Contrôle et la Prévention des Maladies (CDC), il y a eu aux États-Unis environ 107 543 décès par overdose, une baisse de 3 % par rapport à 2022.

Biden s'est réjoui que ce soit la première baisse annuelle des décès par overdose depuis 2018 et l'a attribuée aux efforts de son Administration, mais il a également voulu souligner que "résoudre le problème est un effort mondial qui nécessite une réponse internationale coordonnée".

Établir une relation à long terme et robuste avec des alliés "cruciaux" comme le Mexique, à son avis, est impératif pour combattre efficacement l'épidémie de fentanyl et démanteler les organisations criminelles qui en profitent.

Nous "continuerons notre étroite collaboration avec le Mexique pour éviter le détournement de précurseurs chimiques et d'équipements liés à la drogue, améliorer l'interdiction, les enquêtes et les résultats de la justice pénale et (...) progresser dans l'intégration frontalière", a déclaré son a communiqué.

Biden a qualifié la Colombie de partenaire fort et a souligné qu'il continue de travailler en étroite collaboration avec le pays pour réduire la production de cocaïne, et a également considéré le Pérou comme un partenaire engagé dans ce travail.

Son mémorandum comporte une large référence à la Chine, qu'il affirme, bien que cette dernière ait effectué des progrès significatifs l'année dernière pour réduire le flux de précurseurs chimiques vers les producteurs de drogues illicites, nécessite une action de réglementation soutenue pour réduire de manière significative son rôle en tant que source de précurseurs chimiques.

(Avec des informations d'EFE)