Des agents de la dictature de Nicolás Maduro ont tenté de perquisitionner le domicile d'un activiste LGBT à l'ouest de Caracas.

Publié le 10.08.2024

L'activiste vénézuélien pour les droits humains de la communauté LGBT Koddy Campos, a dénoncé dans la nuit de ce vendredi que des agents de la dictature chaviste rattachés à la Division de Renseignement Stratégique (DIE), ont tenté de pénétrer dans son domicile situé dans le quartier populaire de La Vega, à l'ouest de Caracas, sans un mandat de perquisition.

Lors d'une transmission en direct sur les réseaux sociaux, Campos a affirmé que les fonctionnaires avaient brisé la fenêtre de sa maison et lui avaient exigé de sortir pour discuter dans la rue. Il a également dénoncé que les agents au service du chavisme étaient masqués et sans identification visible sur leurs uniformes.

Si vous n'avez aucun problème avec la justice, descendez et parlez avec moi”, a indiqué l'un des fonctionnaires.

“Je suis un défenseur des droits humains depuis 16 ans, pourquoi défoncez-vous la porte de ma maison ?”, lui a répondu l'activiste.

La leader de l'opposition vénézuélienne, María Corina Machado, a également relayé la dénonciation et a demandé aux voisins de La Vega d'aider Campos.

Urgent ! Je demande à tout le monde de se connecter à ce live, et aux voisins de La Vega d'aider Koddy Campos qui essaient d'envahir chez lui en ce moment”, a exprimé l'ancienne députée opposante sur X.

infobae

Avant l'arrivée des agents, un groupe de collectifs armés avait encerclé le domicile de Campos, prenant des photos et l'accusant d'être le “fasciste de La Vega”.

Lors de la transmission avec le journaliste Vladimir Villegas, Campos a souligné le manque d'identification des agents en uniforme et l'absence d'un mandat d'arrêt, éléments qui rendent illégal toute tentative d'invasion, conformément à ce que stipule l'article 47 de la Constitution de la République Bolivarienne du Venezuela (CRBV).

Les agents de la DIE se sont retirés vers 23 h 00, mais des voisins de la zone ont entendu dire qu'ils pourraient appeler les collectifs pour le rechercher à nouveau.

Campos a terminé sa transmission en recueillant quelques effets personnels pour chercher refuge ailleurs.

Dans un communiqué, l'organisation de droits humains Provea a condamné ces actes et signalé la politique de persécution continue au Venezuela.

Cela pourrait constituer des crimes contre l'humanité et s'ajouter à l'enquête sur le Venezuela”, a dénoncé l'ONG.

Par ailleurs, le gouvernement du Portugal, dirigé par le conservateur Luís Montenegro, a exigé ce vendredi la “libération immédiate et inconditionnelle” du dirigeant d'opposition Williams Dávila Barrios, arrêté jeudi lors d'une manifestation dans la capitale du Venezuela.

Ainsi l'a annoncé le ministère des Affaires étrangères portugais sur son profil du réseau social X, où il a écrit que Dávila, “de nationalité portugaise, a été arrêté de manière arbitraire et avec une santé précaire”.

Le Gouvernement du Portugal, dirigé par le conservateur Luís Montenegro, a exigé ce vendredi la “libération immédiate et inconditionnelle” du dirigeant d'opposition Williams Dávila Barrios (EFE/Federico Anfitti)

Le ministère a également exigé la libération des autres prisonniers politiques, “garantissant la liberté d'expression politique et la transparence démocratique, en contact étroit avec les États de la région et avec les partenaires de l'Union Européenne”.

L'ancien député d'opposition du Parlement vénézuélien Williams Dávila a été arrêté jeudi soir, après avoir participé à une manifestation à Caracas en faveur de la libération des détenus, a rapporté l'avocat pénaliste et défenseur des droits humains Rafael Narváez.

L'avocat a indiqué qu'à ce jour, il ignorait dans quel centre de détention se trouvait l'ancien député antichaviste, militant du parti Action Démocratique (AD), et a rappelé qu'il avait été opéré du cœur en novembre dernier.

(Avec des informations de l'EFE)