Edmundo González a remercié l'Union européenne pour la défense des droits fondamentaux au Venezuela.

Publié le 05.08.2024
Edmundo González a remercié l'Union Européenne pour la défense des droits fondamentaux au Venezuela (EFE/ARCHIVE)

Le candidat présidentiel de la plus grande coalition d'opposition du Venezuela, Edmundo González Urrutia, a remercié ce dimanche l'Union Européenne (UE) pour son appel au respect des droits fondamentaux des citoyens, suite aux manifestations enregistrées contre le résultat officiel des élections qui ont désigné comme vainqueur le président Nicolás Maduro.

“Nous remercions l'appel de l'Union Européenne à respecter les droits fondamentaux des Vénézuéliens et sa demande d'une vérification indépendante des résultats, sur la base des procès-verbaux des votes électoraux que nous avons présentés et qui attestent de notre victoire”, a écrit le candidat de la Plateforme Unitaire Démocratique (PUD) sur X.

L'UE a réitéré ce dimanche qu'elle “suit avec préoccupation les événements au Venezuela” et a demandé une “vérification indépendante plus poussée des registres électoraux” après les élections du 28 juillet dernier, au cours desquelles le Conseil National Électoral (CNE) a déclaré vainqueur le président actuel du pays caribéen.

“Les rapports des missions internationales d'observation électorale affirment clairement que les élections présidentielles du 28 juillet n'ont pas respecté les normes internationales d'intégrité électorale”, a déclaré l'UE dans un communiqué.

Le haut représentant de l'Union Européenne (UE) pour les Affaires étrangères, Josep Borrell (EFE/ARCHIVE)

Le bloc communautaire a exhorté l'organisme en charge des élections à publier les procès-verbaux officiels des bureaux de vote, car “sans preuves qui les soutiennent, les résultats publiés le 2 août par le CNE ne peuvent être reconnus”.

“Les autorités vénézuéliennes, y compris les forces de sécurité, doivent respecter pleinement les droits de l'homme, y compris la liberté d'expression et de réunion. L'Union Européenne est gravement préoccupée par le nombre croissant d'arrestations arbitraires et le harcèlement continu de l'opposition,” poursuit le communiqué.

Avant le message du candidat, la dirigeante anti-chaviste, María Corina Machado, a remercié ce dimanche le soutien reçu par l'opposition de plusieurs pays de la communauté internationale après la fraude électorale perpétrée par le chavisme le 28 juillet dernier.

“Au nom des Vénézuéliens, je remercie ce communiqué conjoint important des gouvernements d'Italie, de France, d'Allemagne, des Pays-Bas, d'Espagne, de Pologne et du Portugal, réaffirmant leur engagement envers la démocratie au Venezuela”, a-t-elle commenté. Avec son écrit, elle a joint la page que l'opposition a développée pour publier les résultats de manière transparente.

Elle n'a pas manqué de réaffirmer que “Edmundo González Urrutia est le Président Élu du Venezuela”, et a urgé à vérifier au plus vite les procès-verbaux qu'ils ont présentés “étant donné que le régime ne l'a pas fait dans les délais prévus par la loi” : “Nous soutenons l'exigence d'une vérification au plus vite, à un niveau international et indépendant (...) De plus, nous remercions l'appel à mettre fin à la persécution et à la répression qui se sont déployées ces dernières heures de manière cruelle contre des innocents qui exigent simplement le respect de la souveraineté populaire qu'ils ont exercée dimanche dernier”.

Et elle a conclu : “Nous comptons sur le monde démocratique pour avancer dans la transition qui a déjà commencé”.

La dirigeante de l'opposition María Corina Machado a dirigé une manifestation contre la fraude durant le week-end (AP/Matías Delacroix)

Selon le régime vénézuélien, les manifestations ont entraîné plus de 2 000 personnes arrêtées et deux militaires morts, tandis que l'ONG Foro Penal fait état de 11 civils décédés depuis le début des manifestations, bien que les rapports citoyens évoquent près de 20 morts.

Pour sa part, Maduro a déclaré ce dimanche que l'UE et le haut représentant de l' pour les affaires étrangères, Josep Borrell, représentent une “honte”.

“L'Union Européenne sort son refrain, la même Union Européenne qui a reconnu Juan Guaidó, une honte l'Union Européenne, monsieur Borrell est une honte, c'est une honte qui a conduit l'Ukraine à une guerre et maintenant il se lave les mains”, a exprimé le président lors d'un acte avec la Garde Nationale Bolivarienne (GNB, police militarisée).

(Avec des informations de EFE)