Emmanuel Macron a déclaré qu'il soutiendrait avec Lula l'“aspiration du peuple vénézuélien à une élection transparente”.

Publié le 05.08.2024
Le président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, et le président français, Emmanuel Macron, lors d'une rencontre au Brésil en mars 2024. (REUTERS/Pilar Olivares)

Le président de France, Emmanuel Macron, a déclaré lundi qu'avec le leader du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, il soutiendrait le peuple du Venezuela dans sa quête de “transparence” après la réélection de Nicolás Maduro, considérée comme frauduleuse par l'opposition et une partie de la communauté internationale.

“Avec le président @Lulaoficial [Lula], nous soutenons l'aspiration du peuple vénézuélien à une élection transparente. Cette exigence est au cœur de toute démocratie”, a indiqué Macron dans un message en espagnol sur les réseaux sociaux après un entretien téléphonique avec le président brésilien.

“Macron a loué la position du Brésil, de la Colombie et du Mexique exprimée dans une note conjointe jeudi dernier, ainsi que la position du pays encourageant le dialogue entre le gouvernement et l'opposition vénézuélienne”, indique la note.

Elle ajoute que Lula “a réitéré son engagement à rechercher une solution pacifique entre les parties, qui respecte la souveraineté du peuple vénézuélien”.

Ils ont également affirmé que les controverses électorales doivent être résolues par la voie “institutionnelle” et que le principe de souveraineté populaire doit être respecté par une “vérification impartiale des résultats”.

De plus, ils ont demandé aux acteurs politiques de agir avec “la plus grande prudence et retenue” afin d'éviter “une escalade d'épisodes violents”.

Le Conseil national électoral (CNE) du Venezuela a attribué la victoire aux élections à l'actuel président, Nicolás Maduro, un résultat que l'opposition représentée par le candidat Edmundo González Urrutia, soutenu par María Corina Machado, n'accepte pas et a dénoncé comme frauduleux.

La France s'est manifestée la semaine dernière, aux côtés de l'Espagne, de l'Italie, de l'Allemagne, des Pays-Bas, de la Pologne et du Portugal, dans un sens similaire à celui exprimé par le Brésil, la Colombie et le Mexique.

Dans un communiqué, ces sept pays ont demandé aux “autorités vénézuéliennes de publier sans délai tous les procès-verbaux de vote afin de garantir la pleine transparence et l'intégrité du processus électoral”.

L'Union européenne (UE), dont font partie ces sept pays, a publié un communiqué ce dimanche, dans lequel elle a affirmé que “suit avec inquiétude les événements au Venezuela” et a demandé une “vérification indépendante plus poussée des registres électoraux”.

La note de l'UE a ajouté que “les rapports des missions internationales d'observation électorale affirment clairement que les élections présidentielles du 28 juillet n'ont pas respecté les normes internationales d'intégrité électorale”.