Falsifier les faits et manipuler l'information est la stratégie pour maintenir la dictature au Venezuela.

Publié le 16.09.2024
Falsifier les faits et manipuler l'information est la stratégie pour soutenir la dictature au Venezuela

A sept semaines des élections du 28 Juillet (28-J) où le peuple du Venezuela a vaincu la dictature, la falsification du résultat électoral perpétrée par Nicolás Maduro et son groupe criminel a échoué. Le soutien et la reconnaissance internationale à Edmundo González Urrutia comme vainqueur des élections et président élu augmentent, la résistance civile pacifique sous le leadership de María Corina Machado surmonte le terrorisme d'État et l'intervention transnationale. Face à l'inévitable et avec le temps contre eux, le socialisme du XXIe siècle applique sa stratégie de falsification des faits et de manipulation de l'information.

Adulterer les faits pour présenter comme licite le délit, le crime organisé comme révolution, la misère comme indépendance, la fraude comme triomphe, les bourreaux comme juges et les victimes comme coupables, ne sont qu'une partie de la large gamme de mystifications institutionnalisées que le socialisme du XXIe siècle applique depuis des décennies sous le commandement de la dictature de Cuba dans les Amériques.

La simulation et la substitution intentionnelle, pour remplacer la réalité, les faits, les documents et les résultats par de faux, dans le but de les présenter et les faire passer pour vrais, sont la méthode par laquelle les dictatures ont détruit des républiques, des économies, des sociétés et des vies des peuples de Cuba, Venezuela, Bolivie et Nicaragua. Il s'agit d'actions criminelles préméditées et institutionnalisées, destinées à ce qu'un groupe de délinquance organisée détienne le pouvoir indéfiniment et en toute impunité, établissant des narco-États avec des bénéfices économiques et de toutes sortes.

Le processus d'élections en dictature dans lequel se débat Venezuela, est la preuve la plus récente de la manière dont le socialisme du XXIe siècle ou castrochavisme falsifie les faits, l'information et manipule pour présenter ses actions criminelles comme licites. Les élections du 28-J et la fraude commise par Maduro et son groupe criminel sont la répétition de même événements commis en Bolivie 2019, 2020, au Venezuela 2018, Nicaragua 2021 et précédemment. C'est la méthode d'imposer des résultats par la force et la violence, aux victimes sans défense, avec le silence et/ou l'acquiescement des prochaines victimes que sont les gouvernements démocratiques.

Ce qui a changé au Venezuela 28-J c'est qu'après près de 25 ans, une opposition réelle s'est intégrée, sous le leadership de María Corina Machado, dont la stratégie de suivre le jeu à la dictature pour la vaincre dans son propre labyrinthe, mettant en évidence ses crimes et mobilisant le peuple, fonctionne.

Le monde globalisé et en révolution technologique communicationnelle, permet de prouver les crimes flagrants du socialisme du XXIe siècle au Venezuela. Il montre le terrorisme d'État, la persécution, la répression, les falsifications, les détentions, la torture, l'organisation criminelle, l'intervention de Cuba qui dirige son satellite, la honte des figures para-dictatorial (Lula du Brésil, Petro de Colombie et López Obrador du Mexique), les conspirations de Zapatero et ses clients du Forum de Sao Paulo, les affaires et manœuvres de grands lobbyistes, les intérêts économiques pervers aux dépens de la vie des peuples et les crimes contre l'humanité.

La lutte pour la liberté et la démocratie du Venezuela - qui est celle des peuples des Amériques pour les 25 prochaines années au moins - se livre sur le front interne au Venezuela et sur le front international. En interne, le socialisme du XXIe siècle n'a comme armes que le terrorisme d'État et la falsification des faits et la manipulation de l'information, face à la résistance civile pacifique d'un peuple qui sait que c'est maintenant ou jamais et qui ne se rend pas. Internationalement, il est devenu clair que la "ligue des dictatures de délinquance organisée" est intégrée par Russie, Chine, Iran, Corée du Nord et dans les Amériques par Cuba, Venezuela, Bolivie, Nicaragua, avec quelques satellites africains ; c'est si clair que les gouvernements démocratiques n'ont d'autre choix que de la prendre au sérieux.

L'objectif principal des dictatures pour maintenir leur régime au Venezuela avec Maduro, est de détruire par découragement la résistance civile interne et ainsi affaiblir la reconnaissance internationale croissante. Pour cela, ils créent et diffusent des faits, des événements et de fausses nouvelles comme les supposées conspirations ou attaques contre la dictature, détendant des touristes qu'ils accusent de terroristes avec une concentration sur les citoyens des États-Unis, Espagne et plus, comme des éléments typiques de la criminalité organisée (je t'attaque et je te kidnappe) cherchant à changer le focus des crimes de la dictature vers une position de fausse victime. N'ayant pas pu arrêter le président élu González Urrutia pour le négocier, ils prennent maintenant des citoyens des pays démocratiques qui signalent leurs crimes, dans le but de négocier les otages. Pura criminalité.

Ils manipulent l'information et diffusent de fausses nouvelles avec des centaines de "fausses sources", "analyses de sceptiques", réapparition d'"opposants fonctionnels", "défenseurs de la révolution", "consultants avec des contrats indirects" et une longue chaîne, dans le but de semer le doute, d'affaiblir la résistance civile et de discréditer María Corina Machado et Edmundo Gonzales Urrutia. Mais ils ont le temps contre eux.

*Avocat et politologue.

Directeur de l'Interamerican Institute for Democracy www.carlossanchezberzain.com