Gabriel Boric a condamné l'enquête contre María Corina Machado et Edmundo González Urrutia et a demandé de respecter les droits de l'homme.

Publié le 06.08.2024
Gabriel Boric a parlé après sa rencontre avec Lula (REUTERS/Ivan Alvarado)

Le président du Chili, Gabriel Boric, a condamné l'ouverture d'une enquête contre la leader anti-chaviste María Corina Machado et le candidat présidentiel de l'opposition majoritaire, Edmundo González Urrutia, et a demandé au “régime de Maduro” de respecter les droits humains.

Maintenant le régime de Maduro annonce des poursuites pénales contre González et Machado, tandis que ils répriment leur propre peuple qui exige le respect de sa volonté exprimée démocratiquement. Nous plaidons pour le respect des droits humains des manifestants et des dirigeants de l'opposition”, a déclaré le président sur son compte X.

Le message de Gabriel Boric sur X

Dans un communiqué, le procureur général, Tarek William Saab, a indiqué que des enquêtes seront ouvertes suite à cette “incitation ouverte” à “la désobéissance des lois”, après que les dirigeants de l'opposition aient demandé aux militaires de “respecter” les résultats des élections du 28 juillet qui, selon eux, donnent la victoire à González Urrutia et non à Maduro.

Le Conseil national électoral (CNE) du Venezuela a attribué la victoire à Maduro, au pouvoir depuis 2013, mais plus d'une semaine plus tard, il n'a toujours pas publié les procès-verbaux prouvant cette victoire, comme le lui demande une grande partie de la communauté internationale.

Boric, qui a toujours été l'une des voix les plus critiques contre Maduro et qui a été le premier dirigeant international à demander la transparence des résultats des élections présidentielles, a de nouveau été l'un des premiers à s'exprimer contre l'enquête pénale à l'égard des dirigeants de l'opposition vénézuélienne.

Le président chilien, Gabriel Boric ; a reçu son homologue brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, au palais présidentiel de La Moneda à Santiago, Chili, le lundi 5 avril 2024 (Photo AP/Esteban Félix)

Le président progressiste, qui ne reconnaîtra aucun résultat qui ne soit pas validé par “des organismes internationaux indépendants”, a évité de se référer ce lundi à la crise vénézuélienne lors de la déclaration publique qu'il a faite à La Moneda dans le cadre de la visite officielle de son homologue brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, et a assuré qu'il fera une déclaration “demain (mardi) après-midi”.

Le Chili est l'un des sept pays latino-américains qui ont dû retirer leurs missions diplomatiques du Venezuela après l'ordre de Maduro en réponse à ses déclarations “ingérencistes” sur les élections présidentielles.

Après la proclamation de Maduro, des manifestations ont éclaté lundi à Caracas et dans d'autres villes, avec 11 civils morts, selon plusieurs ONG de droits humains, et plus de 2 000 détenus.

Lula da Silva, considéré comme un acteur clé dans la résolution de la crise vénézuélienne, a effectivement abordé le conflit qui maintient la région en alerte et a déclaré que “l'engagement pour la paix” est la raison qui l'a amené, avec ses homologues de Colombie et du Mexique, “à promouvoir le dialogue et la compréhension” entre le chavisme et l'opposition.

(Avec des informations de l'EFE)