L'Italie a exigé du régime de Nicolás Maduro la libération des prisonniers politiques au Venezuela.

Publié le 10.08.2024
Giorgia Meloni, première ministre d'Italie (REUTERS/Guglielmo Mangiapane)

Le gouvernement italien continue de suivre avec une forte préoccupation la situation au Venezuela, en étroite concertation avec ses partenaires internationaux”, a déclaré l'exécutif italien dans un communiqué.

Il a ajouté que “l'Italie demande aux autorités vénézuéliennes de respecter les droits de tous les citoyens et de procéder à la libération de tous les opposants politiques”.

Par ailleurs, “il condamne fermement toute menace ou privation des libertés civiles”.

Le ministre des Affaires étrangères italien, Antonio Tajani (REUTERS/Ken Cedeno)

Ce vendredi, le représentant suprême de la diplomatie italienne, Antonio Tajani, a demandé au Venezuela la libération des dissidents politiques et a assuré que les autorités italiennes suivent de près l'évolution de la situation dans le pays sud-américain à travers un groupe de travail formé par le ministère des Affaires étrangères.

Après les élections présidentielles où Nicolás Maduro a été proclamé vainqueur, victoire contestée par l'opposition au Venezuela et à l'étranger, l'Italie est l'un des pays européens qui a demandé au régime vénézuélien de publier les procès-verbaux de vote pour garantir la transparence du processus électoral.

Début août, Tajani a déjà condamné “les mesures de détention adoptées contre des citoyens vénézuéliens, y compris les vénézuéliens d'origine italienne”. Il a également exprimé son mécontentement face à “les restrictions continues à la liberté de la presse” dans le pays.

“L'Italie est aux côtés du peuple vénézuélien, qui a exprimé sa volonté”, a déclaré Tajani, qui a pressé “de respecter le vote démocratique, piétiné par les nombreuses manipulations des résultats de vote”.

María Corina Machado (EFE/Ronald Peña R.)

María Corina Machado a annoncé une manifestation massive

Nous allons convoquer une immense activité où tout le monde (...) doit voir la force, la détermination, la décision que nous avons prise, les Vénézuéliens, et cela n'a pas de retour en arrière”, a déclaré l'ancienne députée lors d'une conversation avec la chanteuse vénézuélienne-américaine Lele Pons, qui a été diffusée sur Instagram.

Sans donner de dates précises, Machado a annoncé que cet acte, qui se tiendra “à l'intérieur et à l'extérieur” du Venezuela, aura lieu “très bientôt” et l'appel sera publié “dans les prochaines heures”, en soutien à l'étendard de la Plateforme unitaire démocratique (PUD), Edmundo González Urrutia, qu'elle désigne comme le “nouveau président élu” de la nation sud-américaine.

Nous ne laisserons pas les rues, cela ne veut pas dire que nous serons tous les jours dans la rue”, a insisté la leader de l'opposition, le principal défenseur de González Urrutia, qui espère que “tous ceux qui souffrent” au Venezuela se joindront à cette activité, qu'elle a qualifiée de “moment de rencontre”.

Elle a souligné que le mouvement qu'elle dirige, qui accuse Maduro de fraude électorale, est “organisé, civique et pacifique” mais “pas docile”, au contraire, il pousse “une stratégie super robuste” pour mettre fin à la dictature chaviste, au pouvoir depuis 1999.

(Avec des informations d'EFE et d'AFP)