Iván Duque : « Le sommet convoqué par le président du Panama doit être un véhicule pour garantir le retour à la liberté au Venezuela ».

Publié le 07.08.2024
Iván Duque a critiqué les dirigeants qui n'ont pas qualifié Nicolás Maduro de dictateur et a défendu le sommet convoqué par le Panama comme une opportunité de restaurer la démocratie - crédit @ivanduquemarquez/Instagram

Le président du Panama, José Raúl Mulino, a suggéré ce mardi la tenue d'un sommet régional de présidents dans son pays afin de traiter la crise au Venezuela. La proposition intervient après les élections présidentielles du 28 juillet et les allégations de fraude liées à la réélection de Nicolás Maduro en tant que chef d'État.

En réaction à la convocation d'un sommet par le président du Panama, José Raúl Mulino, Iván Duque a exprimé que cette rencontre doit servir de plateforme pour que les défenseurs de la démocratie collaborent à garantir le retour de la liberté au Venezuela. De plus, il a souligné l'importance d'empêcher le régime de se perpétuer par des "tactiques répressives et trompeuses".

Par ailleurs, l'ancien chef de l'État colombien a vivement critiqué trois dirigeants qui, selon lui, n'ont pas encore qualifié Nicolás Maduro de dictateur, faisant référence aux leaders des administrations du Brésil, du Mexique et de la Colombie. Il a également commenté que les solutions proposées pourraient donner à Maduro “du temps et de l'oxygène”.

“Trois gouvernants qui n'ont pas appelé Maduro dictateur, qui ont validé le régime et qui ont gardé le silence face à la persécution horrible de la résistance démocratique, veulent résoudre la situation au Venezuela. Attention à la piège de donner du temps et de l'oxygène au dictateur. Le sommet convoqué par le président du Panama, @JoseRaulMulino, doit être un véhicule pour que les défenseurs de la démocratie contribuent à garantir le retour à la liberté au Venezuela et évitent que la dictature, par des subterfuges et la répression, reste au pouvoir”, a déclaré Iván Duque sur son compte X.

Iván Duque souligne le sommet convoqué par le président du Panama - crédit @IvanDuque

Concernant le sommet mentionné précédemment, Mulino souhaite que les 17 pays qui, le jeudi 1er août, ont soutenu un projet de résolution au Conseil Permanent de l'Organisation des États Américains (OEA), soient présents à cette conférence, laquelle demandait à Maduro de publier les procès-verbaux des élections, bien que l'initiative n'ait pas abouti.

J'ai demandé au Chancelier [Javier] Martínez Acha de discuter avec ses homologues de la région de l'invitation à une réunion de Présidents (17) au Panama pour aborder la question du Venezuela et essayer d'autres actions pour soutenir la démocratie et la volonté populaire du pays frère. J'espère et je fais confiance pour que la proposition soit bien accueillie prochainement.”.

Mulino souhaite que participent à cette conférence les 17 pays qui, le jeudi 1er août, ont soutenu un projet de résolution au Conseil Permanent de l'Organisation des États Américains (OEA) - crédit @JoseRaulMulino

Le projet de résolution à l'OEA n'a pas été ratifié, car il n'a pas obtenu la majorité absolue parmi les 34 pays membres. Bien que 17 pays ont voté en faveur, 11 se sont abstenus et il n'y a pas eu de votes contre, ce qui a empêché l'approbation de la mesure.

D'autre part, un jour après les élections du 28 juillet, Mulino a ordonné le retrait des diplomates panaméens au Venezuela et a suspendu les relations bilatérales en réaction à la proclamation de Maduro comme vainqueur par l'entité électorale vénézuélienne.

De plus, le vendredi 2 août, le Panama a reconnu Edmundo González Urrutia, candidat de l'opposition, comme président élu du Venezuela, tout comme le Pérou et l'Argentine. Pour sa part, des pays tels que les États-Unis, l'Équateur, l'Uruguay et le Costa Rica le considèrent également comme le vainqueur des élections du 28 juillet.

En ce qui concerne l'ancien président colombien, dans une autre de ses publications, comme solution possible à la crise sociale et politique au Venezuela, l'ancien président colombien Iván Duque Márquez a demandé le mardi 6 août au gouvernement des États-Unis d'augmenter la récompense offerte pour la capture du leader du régime voisin, Nicolás Maduro, qui refuse de permettre un audit international des résultats des élections du 28 juillet.

A travers une vidéo sur ses réseaux sociaux, l'ancien président, qui avait précédemment révélé un prétendu plan du gouvernement vénézuélien pour invalider la victoire de l'opposant Edmundo González aux élections et forcer de nouveaux scrutins en décembre, a exposé les raisons d'augmenter la récompense offerte pour la capture de Maduro, au pouvoir depuis 2013.