La CIDH a condamné l'“exil forcé” de González Urrutia en Espagne.

Publié le 14.09.2024
La CIDH a condamné l'“exil forcé” d'Edmundo González Urrutia en Espagne : “Aucune personne avec un leadership politique ne devrait être forcée de s'asile” (EFE)

Ce dimanche, l'antichaviste est arrivé à Madrid à bord d'un avion des Forces Aériennes espagnoles, après avoir reçu l'approbation du gouvernement local à sa demande d'asile. Après les élections, lorsque le régime a lancé des menaces répétées contre lui et María Corina Machado, et même un ordre d'arrestation à son encontre, la vie de González Urrutia “était en danger”. En conséquence, il a adopté un profil bas et, selon ce qui est connu maintenant, a passé plus d'un mois réfugié en secret à l'Ambassade des Pays-Bas à Caracas, avant de se cacher dans la résidence de l'ambassadeur espagnol dans la capitale et de prendre la direction de l'Europe.

Depuis Madrid, González Urrutia a promis qu'il continuerait la lutte pour obtenir la liberté et récupérer la démocratie au Venezuela (EFE)

Son exil, cependant, a suscité une vague de critiques de la communauté internationale, qui a de nouveau attaqué le chavisme pour s'en prendre aux voix dissidentes dans le pays.

Dans ce sens, les experts de la CIDH ont exprimé leur préoccupation dans le communiqué de ce vendredi concernant la vague de violence déclenchée au Venezuela le 28 juillet, à la suite des manifestations pacifiques contre la fraude chaviste, où ont été documentées “des pratiques graves de rupture institutionnelle et démocratique comprenant, entre autres, l'usage excessif de la force par des agents de l'État, des arrestations arbitraires de personnes manifestant et de dirigeants de l'opposition, des convocations judiciaires et des ordres d'arrestation sans fondement légal, et la annulation des passeports d'opposants, de journalistes et de défenseurs des droits humains”.

Quelques heures plus tard, le Palais de Miraflores a révoqué le permis accordé au Brésil pour protéger l'Ambassade, après le départ de la délégation diplomatique argentine du Venezuela, sous des “preuves” supposées concernant l'utilisation des installations de cette mission diplomatique pour la planification d'activités terroristes et d'attentats contre le Président constitutionnel de la République bolivarienne du Venezuela, Nicolás Maduro Moros et contre la Vice-présidente exécutive, Delcy Rodríguez Gómez, par des fugitifs de la justice vénézuélienne qui restent à l'intérieur de celle-ci”.

Depuis la Commission, ils ont déclaré que “ces actes ont pour intention d'infuser la peur dans la population et de décourager la participation politique de l'opposition” et ont exigé des autorités chavistes de “mettre fin à la persécution politique, de respecter les engagements internationaux en matière d'asile diplomatique et de rétablir l'ordre démocratique”.

“La Commission réitère son appel à l'État vénézuélien à respecter, protéger et garantir les droits de l'homme de toutes les personnes vénézuéliennes, ainsi qu'à épuiser toutes les mesures pour canaliser les conflits, en privilégiant le dialogue et la négociation”, ont-ils conclu dans le document.

(Avec des informations d'Europa Press)