Le gouvernement colombien proposerait un accord pour faciliter la négociation entre le régime du Venezuela et l'opposition.

Publié le 12.08.2024
Un article du Washington Post suggère que la Colombie proposerait un accord dans lequel Nicolás Maduro libérerait des prisonniers politiques en échange d'un allégement partiel des sanctions de la part des États-Unis et de l'UE - crédit Présidence du Venezuela

Le gouvernement colombien a réaffirmé son engagement à contribuer à la résolution de la crise post-électorale au Venezuela, qui est survenue après que les autorités électorales ont annoncé Nicolás Maduro comme le vainqueur des élections présidentielles du 28 juillet dernier.

Dans ce sens, la Colombie est sur le point de suggérer un "accord préliminaire de bonne foi" dans le but de rapprocher les parties en conflit au Venezuela et de favoriser les négociations entre le gouvernement chaviste et l'opposition. Cela, selon des informations partagées par le quotidien américain The Washington Post.

Un article récemment publié par le média mentionné ci-dessus propose, selon des sources anonymes, que la proposition colombienne inclut un accord initial dans lequel le régime de Nicolás Maduro s'engagerait à libérer tous les prisonniers politiques et à cesser la persécution de ses opposants. En contrepartie, les États-Unis et l'Union européenne envisageraient un allégement partiel des sanctions actuellement en vigueur.

La proposition colombienne inclut un accord initial dans lequel le régime de Nicolás Maduro s'engagerait à libérer tous les prisonniers politiques et à cesser la persécution de ses opposants - crédit EFE/ Miguel Gutiérrez

L'article souligne que l'accord n'est pas présenté comme un échange direct, mais plutôt comme une invitation à Nicolás Maduro à prendre l'initiative en montrant de bonnes intentions. Ce n'est qu'après cette action initiale que la possibilité d'offrir une compensation serait envisagée.

Selon le média, il est incertain si les États-Unis ou l'Union européenne accepteraient un accord similaire, compte tenu de l'historique de non-respect de la part du président vénézuélien, Nicolás Maduro, et de la perception selon laquelle cela récompenserait un comportement qui est en soi illégal.

En effet, en rapport avec ce qui précède, en octobre de l'année dernière, Washington a décidé de lever certaines sanctions en échange d'un pacte qui faciliterait la tenue d'élections libres et permettrait la participation de María Corina Machado, qui a remporté les primaires dans ce pays. Cependant, cela ne s'est pas concrétisé, ce qui a obligé les États-Unis à rétablir les sanctions en avril de cette année.

En effet, en rapport avec ce qui précède, en octobre de l'année dernière, Washington a décidé de lever certaines sanctions en échange d'un pacte qui faciliterait la tenue d'élections libres et permettrait la participation de María Corina Machado - crédit EFE/ Ronald Peña R.

Selon le Département d'État, l'administration de Joe Biden soutient les efforts de la Colombie, du Brésil et du Mexique pour résoudre le conflit survenu après les élections du 28 juillet dernier. Lors de ces élections, l'opposition a affirmé avoir obtenu plus de 67 % des voix et a présenté les procès-verbaux correspondants, mais le Conseil national électoral a proclamé Nicolás Maduro vainqueur sans fournir jusqu'à présent la documentation qui le justifie.

En effet, après l'émergence de la crise post-électorale dans le pays voisin du Venezuela, la Colombie, le Brésil et le Mexique ont formé une sorte de coalition pour faciliter le dialogue entre les parties impliquées et trouver une solution aux conflits.

Dans ce sens, les États-Unis ont reconnu Edmundo González comme le véritable vainqueur de ces élections et ont exercé des pressions pour une transition pacifique du pouvoir. Ces derniers jours, plusieurs propositions pour une possible négociation ont circulé dans divers médias, bien qu'aucune n'ait encore été concrétisée.

D'autre part, à ce sujet, le quotidien The Wall Street Journal a rapporté que le gouvernement des États-Unis serait prêt à offrir une amnistie à Nicolás Maduro s'il accepte de quitter définitivement le pouvoir au Venezuela. Le média affirme disposer de sources informées sur ces négociations entre Washington et Caracas, dont l'objectif est de mettre fin au mandat du chavisme, qui a gardé le contrôle dans le pays voisin pendant les 25 dernières années.

Actuellement, le pays nord-américain a mis en place une récompense allant jusqu'à 15 millions de dollars pour la capture du président vénézuélien et fait face à de multiples procédures judiciaires contre lui, ainsi qu'à l'encontre d'autres associés, pour des charges de trafic de drogue, de blanchiment d'argent et de corruption.

Néanmoins, le président américain Joe Biden a le pouvoir présidentiel d'accorder des grâces administratives, ce qui permettrait de clore ces affaires judiciaires. De plus, les mandats d'extradition et les alertes rouges d'Interpol en cours contre lui pourraient être annulés.

D'autre part, dans le même article du Wall Street Journal, des sources de l'administration américaine affirment que la Colombie, le Brésil et le Mexique devraient adopter une posture plus ferme envers Maduro, étant donné que, jusqu'à présent, ils ne lui ont demandé que de permettre un audit indépendant des résultats électoraux.

D'autre part, dans le même article du Wall Street Journal, des sources de l'administration américaine affirment que la Colombie, le Brésil et le Mexique devraient adopter une posture plus ferme envers Maduro - crédit EFE/EPA/SHAWN THEW