Le père de l'un des Espagnols arrêtés par le régime vénézuélien a nié que son fils soit un agent de renseignement : "Il était en vacances".

Publié le 15.09.2024
Le père de l'un des Espagnols détenus par le régime du Venezuela a nié que son fils appartenait aux services de renseignement : “Il était en vacances” (EFE)

Martínez Adasme était avec José María Basoa, un autre Espagnol originaire de Bilbao, en voyage dans la région. Leur périple avait commencé à Madrid le 17 août dernier et avait pour destination finale Caracas. Pour couvrir la route, ils avaient loué une voiture, avec laquelle ils passaient par des points intermédiaires, dont la Colombie, où ils étaient restés jusqu'au début du mois avant de se diriger vers le sol vénézuélien.

D'après ce qui a pu être reconstitué, ils ont été vus pour la dernière fois à Inírida, en Colombie, le lundi 2 septembre, alors qu'ils se dirigeaient vers Puerto Ayacucho, où ils ont été arrêtés par les forces du régime, accusés de préparer des actions terroristes présumées au Venezuela, ainsi que de "générer de la violence", de chercher à "déstabiliser" le pays et d'appartenir au Centre National de Renseignement européen. Tous deux voyageaient sans guide et la dernière fois qu'ils avaient contacté leurs familles par téléphone, c'était le jour même à 08h23. Depuis lors, aucun de leurs proches n'a reçu de nouvelles et la voiture, qui devait être restituée le 5 septembre, n'a jamais été rendue.

Cabello a accusé les Espagnols de préparer des actions terroristes présumées au Venezuela, ainsi que de

Suite à cela, par l'intermédiaire du frère de Basoa, la disparition des deux hommes a été signalée sur les réseaux sociaux le 9 septembre, tandis que le père de Martínez Adasme a "signalé son absence à l'entreprise où il travaille", sans préciser de quoi il s'agissait.

Maintenant, il a ajouté, “nous attendons des informations par voie consulaire de l'Ambassade” car, formellement, “nous ne savons toujours pas sous quelle accusation ou motif ils ont été arrêtés”.

Le gouvernement d'Espagne, quant à lui, a immédiatement nié que les citoyens appartiennent au CNI et, depuis le ministère des Affaires étrangères, ils ont envoyé une note aux autorités chavistes demandant, par l'intermédiaire de l'Ambassade à Caracas, "l'accès aux détenus, afin de vérifier leurs identités et leur nationalité et, si cela est vérifié, de connaître exactement ce dont ils sont accusés et qu'ils puissent recevoir toute l'assistance nécessaire”.

“L'Ambassade veillera en tout temps à la protection des droits de tout détenu au Venezuela,” ont assuré dans le document.

L'Espagne a demandé au régime l'accès aux détenus par l'intermédiaire de son Ambassade à Caracas (EFE)

L'arrestation a eu lieu à un moment de forte tension entre le régime chaviste et le gouvernement de Madrid, qui s'est manifesté contre la fraude du 28 juillet dernier, exigeant la présentation des procès-verbaux officiels par le Conseil National Électoral et accueillant l'opposant Edmundo González Urrutia, qui a quitté le Venezuela dimanche dernier.

De plus, le Congrès espagnol a franchi une étape supplémentaire dans son soutien à l'anti-chavisme et a approuvé la semaine dernière une initiative non législative, poussée par le PP, par laquelle il a reconnu l'ancien diplomate comme président élu et légitime du pays caribéen, ce qui a suscité un plus grand mécontentement au Palais de Miraflores.

(Avec des informations d'EFE)