Le président panaméen José Raúl Mulino a suggéré un sommet régional en République dominicaine sur la crise au Venezuela.

Publié le 09.08.2024
Le président du Panama, José Raúl Mulino (EFE/ Carlos Lemos)

“Cette réunion que j'essaie d'organiser, nous avons déjà 6-7 présidents confirmés qui viendraient à Panama, cependant, tous ou presque tous nous allons nous retrouver en République dominicaine jeudi et vendredi prochains pour la prestation de serment pour la seconde fois du président Abinader et peut-être, avec l'aval du président Abinader, nous pourrons avoir là-bas la réunion”, a affirmé Mulino lors de sa conférence de presse hebdomadaire.

Mulino a déclaré que l'idée est que à la réunion assistent les 17 gouvernements qui le 31 juillet dernier ont voté à l'Organisation des États américains (OEA) en faveur d'une résolution demandant aux autorités vénézuéliennes de publier “immédiatement” les procès-verbaux des élections du 28 juillet dernier, une initiative qui n'a finalement pas prospéré, ce que le président panaméen a alors qualifié de “déprimant”.

Les 17 pays qui ont voté en faveur de la résolution étaient l'Argentine, le Canada, le Chili, le Costa Rica, l'Équateur, El Salvador, les États-Unis, le Guatemala, la Guyane, Haïti, la Jamaïque, le Panama, le Paraguay, le Pérou, la République dominicaine, le Suriname et l'Uruguay.

Le but de la réunion des présidents est de maintenir le thème du Venezuela “présent à l'agenda international des pays”, et d'aider à résoudre la crise à la lumière de l'échec de l'OEA, sans désir de protagonisme de la part du gouvernement panaméen, a déclaré Mulino.

La réunion pourrait avoir lieu en “République dominicaine, à Panama, au Costa Rica, elle se tiendra où cela devra être, il ne s'agit pas de faire de la figuration, il s'agit de trouver une solution”, a souligné le président.

Le président dominicain Luis Abinader (EFE)

Mulino soutient la médiation du Brésil, du Mexique et de la Colombie

Le président du Panama a également exprimé son soutien à la médiation menée par la Colombie, le Brésil et le Mexique pour tenter de surmonter la crise liée aux élections présidentielles vénézuéliennes et aux allégations de fraude suite à la proclamation de Nicolás Maduro en tant que chef de l'État réélu.

Mulino a rejoint vendredi dernier la reconnaissance du candidat d'opposition Edmundo González Urrutia comme le président légitimement élu du Venezuela, après que le Centre national électoral (CNE) de la nation sud-américaine ait déclaré Maduro vainqueur sans présenter les procès-verbaux électoraux qui l'appuient.

“Je considère positif l'effort du Mexique, de la Colombie et du Brésil, même s'ils n'ont pas voté ou se sont abstenus à l'OEA (...) Ce sont des pays qui ont, pour des raisons qu'il est superflu d'expliquer, une relation plus proche ou des gouvernements plus proches du gouvernement de Maduro,” a déclaré Mulino.

Le chef de l'État panaméen a déclaré être sûr que les présidents du Mexique, du Brésil et de la Colombie “s'inquiètent aussi” de la situation vénézuélienne et ne veulent pas, comme le Panama et d'autres pays du continent, “un autre avenir pour le Venezuela que de remettre le pays sur la voie démocratique et normaliser la vie dans la région, qui est compliquée et devenue un désastre.”

(Avec des informations de EFE)