Les congressistes américains ont condamné la dictature de Maduro pour avoir sapé la volonté du peuple vénézuélien lors des élections.
Michael McCaul, président du Comité des affaires étrangères de la Chambre des représentants, avec la présidente du Sous-comité de l'Hémisphère occidental, María Elvira Salazar, le vice-président du Comité de renseignement du Sénat, Marco Rubio, le président du Comité des affaires étrangères du Sénat, Ben Cardin, et le président du Sous-comité de l'Hémisphère occidental du Sénat, Tim Kaine, ont émis une déclaration conjointe condamnant le régime de Maduro “pour avoir sapé la volonté du peuple vénézuélien” lors des récentes élections, “plongeant le pays dans une crise politique et humanitaire plus profonde”.
Dans un communiqué, les dirigeants ont indiqué que les efforts de la dictature sont une tentative claire d'empêcher que la vraie voix des Vénézuéliens soit entendue. "En tant que présidents du Comité des affaires étrangères du Sénat et du Comité des affaires étrangères de la Chambre des représentants, ainsi que présidents et membres de nos sous-comités respectifs de l'hémisphère occidental, nous restons unis pour condamner les tentatives continues du régime de Maduro de saper éhontément la volonté du peuple vénézuélien", indique la déclaration.
Les responsables américains ont indiqué que les évaluations d'observateurs électoraux indépendants et crédibles après les élections de dimanche indiquent que le Conseil national électoral du Venezuela a fourni un rapport frauduleux et invérifiable en déclarant Maduro comme le vainqueur. Selon les rapports, “la preuve écrasante, y compris une estimation de 80 % des recompte de voix publiés en ligne”, indique clairement que le régime de Maduro s'efforce de cacher la vérité, qu'Edmundo González est le président élu légitime du Venezuela.
Le communiqué souligne également le courage du peuple vénézuélien, qui, malgré les tactiques autoritaires déployées par le régime, s'est massivement et pacifiquement rendu aux urnes pour chercher un changement. "Malgré le déploiement de presque toutes les tactiques de l'autoritarisme pour saper le processus électoral et assurer une victoire du régime, le régime de Maduro n'a pas pu dissuader le peuple vénézuélien de voter massivement – de manière pacifique et courageuse – pour un changement et un avenir meilleur", ont indiqué les hommes politiques américains.
Au lieu d'accepter les résultats, Maduro a eu recours à des mesures de répression, de propagande et de persécution à l'encontre des dirigeants de l'opposition, ont décrit les législateurs. Ben Cardin et Tim Kaine ont ajouté qu'il est fondamental que le régime mette fin à la violence contre ses citoyens et que des sanctions spécifiques puissent être un outil important. "Nous dénonçons sans équivoque ces actions et exhortons le gouvernement des États-Unis à être prêt à utiliser tous les outils appropriés, y compris des sanctions spécifiques", ont-ils déclaré.
De plus, ils ont exhorté le gouvernement de Biden à “entrer en négociations immédiates avec le président élu Edmundo González et la leader de l'opposition María Corina Machado sur une transition pacifique du pouvoir”.
Dans leurs demandes, les membres du Congrès appellent également la communauté internationale à soutenir une transition pacifique et transparente au Venezuela. "Il sera essentiel que nos partenaires démocratiques de la communauté internationale – en particulier la Colombie, le Brésil, le Mexique, le CARICOM et l'UE – soutiennent nos efforts partagés pour assurer la vérification transparente des résultats électoraux".
Enfin, les membres du Congrès ont annoncé que le monde doit observer et ne pas tolérer les efforts de Maduro pour renverser la volonté du peuple. "Ensemble, nous devons envoyer un message clair à Maduro que le monde regarde, et que ses tentatives de renverser à nouveau la volonté du peuple vénézuélien ne seront pas tolérées", ont conclu les législateurs américains dans leur déclaration.
Cette forte déclaration des leaders du Congrès des États-Unis intervient à un moment crucial pour le Venezuela, où l'incertitude et la tension politique persistent après la fraude électorale de dimanche dernier. La communauté internationale et les organisations de défense des droits de l'homme suivent également de près le développement des événements dans le pays sud-américain, où au moins 20 manifestants ont déjà perdu la vie et plus de 2 000 ont été arrêtés par les forces de sécurité du régime.