Les États-Unis et l'ONU ont manifesté leur volonté de travailler ensemble pour le rétablissement de la démocratie au Venezuela.
Lors d'une conversation, le secrétaire d'État, Antony Blinken, et le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, ont convenu de leur disposition à “soutenir un processus inclusif, dirigé par le Venezuela, vers le rétablissement des normes démocratiques, en coordination avec nos partenaires internationaux”, tout en exprimant leur préoccupation “pour la sécurité et le bien-être des dirigeants de l'opposition après les élections”.
Pour sa part, Blinken a assuré à Guterres qu'il y a “des preuves écrasantes” corroborant la victoire de l'opposant par rapport au chaviste, parmi lesquelles les milliers de procès-verbaux que María Corina Machado et son équipe ont collectés, vérifiés et téléchargés sur un site internet. En effet, la veille, le sous-secrétaire d'État par intérim pour l'hémisphère occidental de la Maison Blanche, Mark Wells, a affirmé lors d'une conférence de presse que “nous avons examiné les preuves et déterminé qu'il serait presque impossible de falsifier les procès-verbaux”.
“Les données montrent qu'Edmundo González Urrutia a reçu, au moins, 66% des voix. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Le résultat réel des élections est clair et le monde peut le voir”, a-t-il insisté.
Néanmoins, le chavisme, qui n'a pas encore remis ces documents au Conseil national électoral, a réitéré ses soupçons sur la plateforme dissidente et a annoncé dans les dernières heures qu'il ouvrirait une enquête à son encontre. Le procureur général du Venezuela, Tarek William Saab, a déclaré que le ministère public entamerait un processus de nature pénale contre le site web “pour déterminer les responsabilités dans ce cas” où - dit-il - “des documents forgés ou falsifiés ont été présentés, avec lesquels il est tenté d'usurper illégalement les fonctions du CNE, causant la diffusion de cette fausse information auprès de la population”.
Cependant, la dirigeante de l'opposition reste concentrée sur sa lutte et insiste pour dire que cela sera “jusqu'à la fin”. Ainsi, elle a souligné l'importance d'avoir une “transition ordonnée” où l'on “met fin à la répression” et où l'on “accepte la volonté du peuple”. “Il faut être actifs et motivés. Écartons les mensonges et les campagnes qui cherchent à nous démoraliser. Revenons à ce qui ont été nos succès et triomphes, et comprenons que cela nous a pris 25 ans pour arriver ici”, a-t-elle déclaré ces dernières heures, montrant qu'elle ne se laissera pas intimider par le régime.
(Avec des informations d'Europa Press et de Reuters)