Les États-Unis ont promis davantage d'actions contre le régime de Maduro s'il ne publie pas les procès-verbaux électoraux : "Nous ne rejetons rien".

Publié le 13.09.2024
John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche (EFE)

“Nous avons émis des sanctions. Nous n'allons rien exclure à l'avenir”, a indiqué le porte-parole de la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, lors d'une conférence de presse téléphonique.

Kirby a ajouté que Maduro “a des options et des décisions qu'il doit prendre seul” et “la première décision qu'il doit prendre est de publier toutes les données et résultats électoraux pour que tout le monde puisse voir comment s'est déroulée cette élection et comment, et dans quelle mesure, la volonté du peuple vénézuélien a réellement été respectée”.

Les États-Unis ont sanctionné jeudi 16 fonctionnaires vénézuéliens, y compris des membres du Tribunal suprême de justice, du Conseil national électoral (CNE) et de l'Assemblée nationale, pour avoir “falsifié” la victoire de Nicolás Maduro lors des élections présidentielles du 28 juillet.

Parmi les sanctionnés figurent la présidente du Tribunal suprême, Caryslia Rodríguez ; la présidente de la Commission de registre civil et électoral du CNE, Rosalba Gil Pacheco ; et le vice-président de l'Assemblée nationale, Pedro Infante Aparicio. En vertu de ces mesures, tous leurs biens et actifs personnels sur le territoire américain sont bloqués et ils sont interdits de réaliser des transactions financières.

Le régime de Nicolás Maduro a rejeté, dans "les termes les plus énergiques", les récentes sanctions des États-Unis (EFE/ Miguel Gutiérrez)

Parallèlement, le Département d'État américain a interdit l'entrée sur le territoire aux “fonctionnaires alignés avec Maduro qui ont sapé le processus électoral au Venezuela et qui sont responsables des actes de répression”, bien qu'il n'ait pas révélé le nombre ni les identités.

“Francamente, la décision la plus importante en ce moment pour lui est de savoir s'il va faire ce qu'il faut pour le peuple vénézuélien. C'est à lui de prendre cette décision. Et s'il ne le fait pas, nous devrons prendre certaines décisions supplémentaires de notre côté”, a ajouté Kirby.

En réponse à ces sanctions, dans un communiqué, l'exécutif vénézuélien a rejeté, dans “les termes les plus énergiques”, le “nouveau crime d'agression” commis par le gouvernement des États-Unis d'Amérique contre le Venezuela, en imposant des mesures coercitives unilatérales, illégitimes et illégales à un groupe de fonctionnaires de l'État. Pour le régime chaviste, les États-Unis ont démontré “une fois de plus, leur total mépris pour le droit international, l'autodétermination des peuples et la volonté démocratique des Vénézuéliens.”

De plus, Caracas a exprimé que Washington “empruntera à nouveau le chemin de l'échec et sera vaincu par la dignité du Venezuela, qui continuera à conquérir de nouveaux succès”. Selon le régime, cette “attaque contre des personnes qui, jour après jour, défendent la souveraineté et la paix de la nation ne fait que ratifier leur volonté de sacrifice et mérite la reconnaissance de toute la population.”

(Avec des informations d'EFE)