Les États-Unis ont rejeté les accusations de la dictature chaviste concernant un prétendu complot pour renverser Nicolás Maduro.

Publié le 15.09.2024
Les États-Unis ont démenti les accusations du régime chaviste concernant un prétendu complot pour renverser le dictateur vénézuélien

Le Département d'État des États-Unis a démenti ce samedi les accusations du régime de Nicolás Maduro concernant un prétendu complot pour renverser le dictateur vénézuélien, suite à l'arrestation de plusieurs citoyens étrangers au Venezuela.

Il est catégoriquement faux d’affirmer que les États-Unis participent à un complot pour renverser Maduro”, a assuré un porte-parole du Département d'État dans des déclarations à l'agence EFE.

Washington a confirmé qu'un membre de l'Armée américaine avait été arrêté au Venezuela et qu'il existait des informations non confirmées concernant la capture de deux autres citoyens américains.

Cependant, l'administration Biden a réitéré son soutien à une “solution démocratique à la crise politique au Venezuela” et a nié toute implication dans des plans terroristes contre le régime chaviste.

Le ministre vénézuélien de l'Intérieur, Diosdado Cabello, a annoncé l'arrestation de deux citoyens espagnols, de trois Américains et d'un Tchèque, qu'il a accusés de planifier des attentats pour renverser Nicolás Maduro.

Selon Cabello, ces étrangers faisaient partie d'une “opération terroriste” qui incluait l'assassinat de Maduro, de la vice-présidente Delcy Rodríguez et d'autres hauts fonctionnaires du régime.

Le ministre vénézuélien de l'Intérieur, Diosdado Cabello, a annoncé l'arrestation de deux citoyens espagnols, trois Américains et un Tchèque, qu'il a accusés de planifier des attentats pour renverser Nicolás Maduro (Europa Press)

Cabello a affirmé que les détenus étaient impliqués dans le trafic de plus de 400 armes en provenance des États-Unis, qui seraient supposément utilisées par des groupes mercenaires pour déstabiliser le pays.

Le ministre a également soutenu que les deux Espagnols capturés, José María Basoa Valdovinos et Andrés Martínez Adasme, avaient des liens avec le Centre National de Renseignement (CNI) d'Espagne.

Les citoyens espagnols ont été arrêtés à Puerto Ayacucho, dans l'État Amazonas, alors qu'ils prenaient des photos de “manière suspecte”, selon Cabello.

Le soi-disant numéro deux du chavisme a allégué que ces étrangers maintenaient un contact avec une dirigeante de l'opposition vénézuélienne, liée à Vente Venezuela, pour acquérir des explosifs et coordonner des attaques contre des figures chavistes. Parmi les supposés objectifs de ces attentats se trouvait la mairesse de Upata, une ville dans le sud-est du pays.

Cabello a également lié cette prétendue conspiration à Iván Simonovis, ancien commissaire de la police de Caracas et actuel opposant au régime, qui, selon le ministre, serait derrière le trafic d'armes avec la collaboration de personnalités de l'opposition telles que María Corina Machado et Juan Pablo Guanipa.

En outre, il a accusé la CIA et le CNI d'être impliqués dans l'organisation du complot.

Cabello a également lié cette prétendue conspiration à Iván Simonovis, ancien commissaire de la police de Caracas et actuel opposant au régime

Le territoire des États-Unis est utilisé pour le trafic d'armes en vue de renverser le gouvernement du Venezuela”, a affirmé Cabello, renforçant le discours chaviste d'un prétendu “assiégement impérialiste” de la part de Washington.

Dans son discours, Diosdado a désigné Wilbert Joseph Castañeda, un expert en explosifs des forces spéciales américaines (SEAL), comme le leader de cette opération, et a affirmé que sa capture aurait suscité des inquiétudes à la Maison Blanche.

Le régime vénézuélien a également accusé le CNI de collaborer à la recrutement de mercenaires pour cette opération au Venezuela.

Cabello a assuré que les deux Espagnols détenus ont avoué leur participation à la conspiration et ont mentionné d'autres personnes impliquées.

Le CNI espagnol est impliqué jusqu'au cou dans cette opération”, a déclaré le ministre chaviste, suggérant une implication directe des autorités espagnoles dans les supposés plans pour assassiner Maduro.

Ces accusations pourraient aggraver les relations diplomatiques entre le Venezuela et l'Espagne, après que Cabello ait remis en question la continuité des liens bilatéraux en raison de la prétendue participation espagnole au complot.

(Avec des informations d'EFE et d'Europa Press)