Luis Almagro a demandé le respect de la volonté populaire au Venezuela et a condamné la répression indiscriminée de Nicolás Maduro.

Publié le 09.08.2024
Luis Almagro a demandé le respect de la volonté populaire au Venezuela et a condamné la répression indiscriminée de Nicolás Maduro (EFE/ Bienvenido Velasco)

Le secrétaire général de l'Organisation des États américains (OEA), Luis Almagro, a réitéré ce jeudi à Miami l'importance de respecter la volonté du peuple vénézuélien, qui lors des élections du 28 juillet dernier s'est prononcé en faveur d'une “transition vers la démocratie et la paix”.

Pendant une conférence de presse au siège de la Mairie de Miami, Almagro a souligné que les Vénézuéliens ont voté pour l'exercice plein de leurs droits fondamentaux : “la paix, la démocratie et la justice”.

“La paix qui défend les droits de l'homme, la paix qui garantit de meilleures conditions sociales et le respect des droits sociaux, civils, politiques, économiques et culturels de toute la citoyenneté”, a précisé le secrétaire général de l'OEA.

Le Conseil national électoral (CNE) du Venezuela a proclamé Nicolás Maduro vainqueur des élections avec plus de 51 % des voix, sans fournir de preuves et sans publier le dépouillement correspondant à chaque bureau de vote, contrairement à la plus grande coalition d'opposition - la Plateforme unitaire démocratique (PUD) - qui a montré les procès-verbaux prouvant que son candidat, Edmundo González Urrutia, était le gagnant.

Le processus électoral vénézuélien a été critiqué par la communauté internationale, ainsi que par le responsable de l'OEA, et plusieurs pays ont reconnu González Urrutia comme président élu.

Luis Almagro a demandé le respect de la volonté populaire au Venezuela et a condamné la répression indiscriminée de Nicolás Maduro

Almagro a déploré ce jeudi que le Venezuela soit “en train de passer par des moments plus que difficiles”, en plein milieu de “répression, prison, meurtres, exécutions extrajudiciaires”, ce qui reflète que la dictature de Maduro a fait un “usage indiscriminé de la violence contre son peuple”.

Il faut être très bas, il faut être absolument infâme et répugnant pour faire ça”, a dénoncé le responsable de l'OEA.

Le maire de Miami, Francis Suárez, et le commissaire de cette ville Joe Carollo ont remis à Almagro les clés de la ville, ainsi qu'une proclamation de reconnaissance pour son travail en défense de la démocratie et des droits de l'homme.

Dans des déclarations aux médias, Suárez a demandé de ne pas laisser Maduro “effectuer ce fraude électoral”, et a plaidé pour une réponse coordonnée au niveau international en faveur de “la vérité” des résultats.

Cela non seulement libérera le Venezuela mais donnera aussi un souffle d'espoir à Cuba, au Nicaragua et aux personnes qui veulent et méritent d'être libres”, a-t-il souligné.

Almagro a critiqué le fait que les autorités électorales du Venezuela aient proclamé Maduro vainqueur sans avoir présenté les procès-verbaux certifiant cette victoire, un retard qui pourrait, a-t-il dit, “être le plus long de l'histoire de la région”.

Le maire de Miami, Francis Suárez, a demandé de ne pas laisser Maduro “effectuer ce fraude” électoral, et a plaidé pour une réponse coordonnée au niveau international en faveur de “la vérité” des résultats (REUTERS/Scott Morgan)

Mardi, le leader de l'OEA s'est prononcé après l'enlèvement de María Oropeza, coordinatrice régionale de María Corina Machado dans l'État de Portuguesa, par les forces répressives de Nicolás Maduro et a affirmé que cette action “s'ajoute au dossier de dénonciations de crimes contre l'humanité du régime”.

Cette irrationalité répressive doit être arrêtée immédiatement”, a demandé le responsable de l'organisation dans un message sur le réseau social X.

La semaine dernière, le Conseil permanent de l'OEA n'a pas pu faire avancer une résolution exigeant la publication des procès-verbaux du CNE, en raison de l'abstention ou de l'absence du Brésil, de la Colombie et du Mexique.

La résolution avait été soutenue par les États-Unis et par les pays latino-américains dont les ambassadeurs ont été expulsés du Venezuela après les élections, comme l'Argentine, le Pérou et le Chili.

(Avec des informations de l'EFE)