María Corina Machado a assuré qu'Edmundo González prendra possession en tant que président du Venezuela le 10 janvier.

Publié le 13.08.2024
María Corina Machado défend le triomphe écrasant de González Urrutia (AP/ARCHIVE)

La leader de l'opposition du Venezuela, María Corina Machado, a affirmé avec conviction que Edmundo González Urrutia, candidat de la Plateforme Unitaire Démocratique (PUD), prendra possession en tant que président du Venezuela le 10 janvier 2025, malgré le fait que le Conseil National Électoral (CNE) a proclamé la victoire de Nicolás Maduro aux élections du 28 juillet sans présenter les procès-verbaux de vote validant ce triomphe.

Maduro “n’a aujourd'hui aucune légitimité, aucune légitimité et, par conséquent, c'est un moment où la communauté internationale doit établir une ligne rouge très claire liée au respect de la souveraineté populaire”, a déclaré la dirigeante dans une interview avec l'agence EFE.

Machado soutient que le Centre Carter, observateur électoral, a indiqué que le processus "ne peut pas être considéré comme démocratique", ce qui a conduit de nombreux pays à rejeter les résultats annoncés comme officiels, des fraudes qui, selon l'opposition, sont les plus grandes de l'histoire du pays.

L'ancienne députée a expliqué que la victoire de González Urrutia était “de manière écrasante” et a critiqué le fait que le CNE n'ait toujours pas publié les résultats désagrégés des élections, enfreignant son propre calendrier.

La crise continue à cause de la fraude électorale de Nicolás Maduro au Venezuela (REUTERS/ARCHIVE)

María Corina Machado est sous protection en raison de menaces à son encontre, et a reproché au dictateur, Nicolás Maduro, de continuer à utiliser l'appareil militaire pour rester au pouvoir.

Maduro a reçu des critiques pour la répression post-électorale, qui a abouti à plus de 2.400 arrestations et 24 morts, selon plusieurs ONG. Machado appelle les gouvernements étrangers à utiliser des mesures fermes pour faire comprendre à Maduro que sa manipulation est inacceptable et que la volonté populaire exprimée dans les urnes doit être respectée.

En ce qui concerne le rôle des militaires dans cette possible transition, Machado espère qu'ils s'alignent sur la Constitution et évitent de réprimer le peuple.

“Celui qui utilise la force militaire pour empêcher la transition est précisément Nicolás Maduro, (c'est lui) qui s'est retranché -entouré d'effectifs de haut commandement militaire- pour mépriser la volonté exprimée par le peuple”, a-t-elle réitéré à propos de la Force Armée, dont la direction a manifesté son soutien inconditionnel au leader chaviste.

María Corina Machado a assuré qu'Edmundo González prendra possession en tant que président du Venezuela le 10 janvier (AP/ARCHIVE)

Malgré les menaces, Machado et González Urrutia maintiennent un contact constant et cherchent à accroître la pression, dans le but de maintenir en vie la protestation civique et pacifique avec le soutien de la communauté internationale. Selon l'ancienne députée, ils ne seront pas satisfaits tant que Maduro n'acceptera pas les termes d'une négociation, bien que le président ait publiquement rejeté cette possibilité.

Machado a également critiqué le fait que, bien que le Parquet assure qu'il n'y a pas d'ordre d'arrestation à son encontre, Maduro l'a qualifiée de terroriste et a demandé son incarcération. Elle a dénoncé que d'autres centaines de dirigeants opposants sont également cachés en raison de menaces similaires dans un contexte où le gouvernement a renforcé le contrôle policier et militaire.

Pour l'opposition vénézuélienne, menée par des figures comme María Corina Machado, l'objectif principal est “de continuer à lutter jusqu'à ce que la volonté souveraine du peuple soit respectée et que Edmundo González Urrutia soit reconnu comme président élu”, a rapporté EFE.

(Avec des informations de EFE)