Marta Lucía Ramírez s'en est prise à Nicolás Maduro et a parlé de la "vérité" que cache le régime : "C'est un usurpateur".

Publié le 13.08.2024
L'ancienne vice-présidente Marta Lucía Ramírez n'a pas cessé ses piques contre le dictateur Nicolás Maduro - crédit REUTERS - Colprensa

Dans une nouvelle déclaration forte contre le régime du Venezuela, l'ancienne vice-présidente de la République, Marta Lucía Ramírez, s'est exprimée le lundi 12 août et a exigé, une fois de plus, qu'un dépouillement des votes soit effectué bureau par bureau pour les élections qui ont eu lieu le dimanche 28 juillet, lors desquelles le Conseil National Électoral (CNE) a déclaré le dictateur Nicolás Maduro vainqueur, sans fournir aucun support.

Sur son profil X, l'ancienne ministre de la Défense et ancienne chancelière a souligné qu'il existe de sérieuses preuves qui permettraient de dire que le gagnant du scrutin n'était pas le chef du régime, mais l'opposant Edmundo González Urrutia, qui, contrairement à l'organisme électoral, a présenté avec son mouvement le dépouillement de 83,5% des votes, enregistrant 7.303.480 suffrages contre 3.316.142 pour Maduro.

Plus de 1.000 demandes d'acteurs nationaux et internationaux pour que Maduro et ses courtisans PRÉSENTENT DES PROCÈS-VERBAUX de bureaux et le procès-verbal final, mais ils ne peuvent pas le faire parce que la vérité est claire : Le président du Venezuela est Edmundo González et Maduro n'est qu'un usurpateur”, a exprimé Ramírez sur son profil X, suscitant des positions généralisées parmi ses partisans, en soutien à sa déclaration.

L'ancienne vice-présidente Marta Lucía Ramírez et ses piques à Nicolás Maduro, après les élections présidentielles au Venezuela - crédit @mluciaramirez/X

Elle a également joint un lien vers la plus récente déclaration du groupe Initiative Démocratique d'Espagne et des Amériques (Idea), dont font partie les anciens présidents Iván Duque Márquez et Andrés Pastrana Arango, ainsi que d'autres anciens chefs d'État de la région, comme José María Aznar (Espagne), Felipe Calderón (Mexique), Osvaldo Hurtado (Équateur), et Jorge Tuto Quiroga (Bolivie), entre autres.

Idea et ses durs projectiles à Gustavo Petro, Lula et López Obrador

Tout comme Ramírez s'est exprimée contre la dictature, le groupe Idea a lancé un message percutant aux gouvernements du Brésil, de Colombie et du Mexique, les qualifiant de “médiateurs au rythme lent avec la tyrannie de Nicolás Maduro”, tandis qu'en face, des manifestants sont torturés, enlevés et assassinés, “par les forces répressives de son régime”.

Et, ainsi, il a rappelé l'obligation qu'ils ont d'exiger à la dictature de présenter, “à eux et à leurs organismes électoraux, maintenant même”, les procès-verbaux de vote, bureau par bureau et discriminés, qui ont jusqu'à présent été cachés par l'organisme électoral. Cela, après 15 jours sans connaître les supports de la part du CNE du pays voisin qui certifient, en effet, que Maduro était le légitime vainqueur des élections.

Il faut mettre fin à la tragédie qui laisse des milliers de victimes au Venezuela et lui refuse son droit à une transition vers la démocratie et en paix. L'ONU a demandé la cessation de la répression et que les répressifs soient investigués après l'élection présidentielle”, a souligné le groupe Idea dans sa courte missive, soutenue par les 37 anciens chefs d'État et de gouvernement qui composent ce forum international non gouvernemental.

Avec cette déclaration, le Groupe Idea s'est exprimé sur les élections au Venezuela - crédit @mluciaramirez/X

La lettre d'Idea a été connue au moment de la communication entre le secrétaire d'État des États-Unis, Antony Blinken, et le ministre des Relations extérieures de Colombie, Luis Gilberto Murillo, où ils ont discuté de la situation sociale et politique au Venezuela. Dans la conversation, Blinken a remercié le membre du cabinet de Gustavo Petro pour les efforts visant à faciliter un dialogue permettant le retour à la démocratie.

“Le secrétaire Blinken et le ministre Murillo ont parlé de la nécessité pour les autorités électorales du Venezuela de publier des résultats transparents au niveau des bureaux de vote pour les élections présidentielles du 28 juillet, et que les forces de sécurité s'abstiennent de violer les droits humains et la liberté d'expression des Vénézuéliens”, a indiqué le département américain.