Persecution in Venezuela: the Chavista dictatorship marks the homes of opponents in a popular neighborhood of Caracas.

Publié le 12.08.2024

La brutalité de la répression ne cesse en Venezuela. En plus des morts lors des manifestations et des milliers d'arrestations, le régime de Nicolás Maduro utilise également ses forces de sécurité et des groupes paramilitaires pour menacer et intimider quiconque ose condamner la fraude électorale commise par le chavisme lors des élections présidentielles du 28 juillet dernier.

Ce week-end, des images ont circulé sur les réseaux sociaux montrant plusieurs maisons du quartier 23 de Janvier, l'un des plus populaires de Caracas, marquées d'un X. L'objectif est d'intimider la population pour éviter le retour de manifestations massives contre le régime.

“Tun tun, type nazi”, entend-on dire un homme en filmant plusieurs maisons de ce quartier depuis la voiture.

“Il y a trop de maisons. Cela indique que beaucoup de gens sont contre le gouvernement dans la région même des collectifs”, a commenté une personne sur place, sous condition d'anonymat, au quotidien El Nacional.

L'avocate vénézuélienne et directrice de l'Institut Casla, Tamara Suju, a informé sur ses réseaux sociaux que cela a été signalé à la Cour Pénale Internationale (CPI), qui mène une enquête contre Maduro et l'élite du régime chaviste pour crimes contre l'humanité au Venezuela.

“Nous avons dénoncé à la CPI le vandalisme des maisons dans la Paroisse 23 de Janvier, qui ont été marquées d'un X pour identifier les opposants ou manifestants. Rappelons que dans cette Paroisse agit le Groupe Subversif La Piedrita, dirigé par Valentín Santana”, a déclaré l'activiste vénézuélienne.

L'activiste Tamara Suju a dénoncé à la CPI le vandalisme des maisons dans le populaire quartier de 23 de Janvier, à Caracas

Ce samedi, la principale coalition d'opposition, la Plateforme Unitaire Démocratique (PUD), a dénoncé que le régime poursuit une répression politique “à des niveaux inhumains”.

“Au cours des derniers jours, la répression et la persécution politique ont atteint des niveaux inhumains et critiques, où des dizaines d'adolescents, des centaines de femmes et d'hommes ont été enlevés pour exprimer leur volonté de changement et un avenir meilleur”, a alerté la PUD sur ses réseaux sociaux.

Le dictateur Maduro a lancé une violente vague répressive au Venezuela après les élections du 28 juillet dernier (REUTERS/Leonardo Fernandez Viloria)

“Assez de répression et de violence, assez d'essayer de semer la terreur, assez de ne pas respecter la volonté de changement des Vénézuéliens. Acceptez ce que notre peuple a exprimé et commençons tous à sortir notre pays de cette crise”, a-t-elle ajouté.

Dans le contexte des manifestations, des faits violents et vandales ont également été signalés, se soldant par 24 civils morts -selon l'ONG Provea- ainsi que deux militaires décédés et près d'une centaine d'agents de sécurité blessés. Cependant, d'autres données font état de près de 100 morts en conséquence de la répression chaviste.