Provea a chiffré à 24 le nombre de morts lors des manifestations au Venezuela après la fraude électoral de Nicolás Maduro.

Publié le 07.08.2024
Le régime de Maduro réprime les manifestations contre la fraude électoral

Au moins 24 personnes sont mortes au Venezuela dans le cadre des manifestations déclenchées en réaction au résultat officiel des élections présidentielles du 28 juillet, au cours desquelles le Conseil national électoral (CNE) a proclamé le dictateur Nicolás Maduro comme vainqueur, selon un rapport publié ce mardi par l'ONG Provea.

“Les enregistrements de Provea indiquent 24 personnes décédées entre le dimanche 28 juillet et le lundi 5 août lors d'événements et de manifestations liés aux élections du 28 juillet”, a déclaré l'organisation dans le rapport publié sur son site web, un chiffre que le régime n'a pas confirmé.

Elle a souligné que la Direction des actions stratégiques et tactiques (DAET) de la Police nationale bolivarienne (PNB) est impliquée dans, au moins, deux cas d'assassinats de manifestants, en plus d'autres victimes aux mains de civils armés.

Le message de Provea sur X

Dans au moins neuf des assassinats de manifestants enregistrés (...) les groupes de civils armés pro-gouvernementaux, ou collectifs, sont désignés par des témoins oculaires comme possibles auteurs des faits”, a-t-elle ajouté.

L'ONG a indiqué qu'elle a documenté “amplement” la participation de ces groupes en “ouverture coordination avec des agents des forces de l'ordre, dans des tâches de répression des manifestations, des attaques contre des bureaux de vote le jour des élections et des actes de menaces et de harcèlement contre des personnes de l'opposition”.

La majorité des manifestations enregistrées ont eu lieu dans des quartiers et des zones populaires de Caracas et d'autres villes du pays”, a-t-elle ajouté.

Face à cette situation, Provea a averti d'une escalade, dans les jours à venir, d'actes de représailles et de “sanctions exemplaires”, contre les habitants de ces secteurs ou les travailleurs de l'administration publique.

Vénézuéliens arrêtés pendant les manifestations après les élections (EFE/Manuel Díaz)

De plus, elle a dit qu'elle a déjà commencé à recevoir des dénonciations de faits de harcèlement, de licenciements et de détériorations de conditions de travail des personnes employées par des institutions de l'État.

“Nier aux personnes le droit humain à la démocratie, à la vérité électorale et réprimer ceux qui réclament ces principes de base, est un crime contre les droits humains”, a souligné Provea.

Ce lundi, l'ONG Foro Penal a annoncé qu'au moins 91 adolescents, sur un total de 1 010 capturés - que le gouvernement porte à 2 000 -, ont été arrêtés dans la nation caribéenne dans le cadre de ces manifestations contre le résultat annoncé lors des élections du 28 juillet, qui accordent la victoire à Maduro, contestée par l'opposition et une partie de la communauté internationale.

Tandis que le CNE n'a pas publié les procès-verbaux certifiant la victoire de Maduro, comme l'indique la législation, le principal bloc anti-chaviste a diffusé “83,5 %” de ces documents, qui montrent, selon l'opposition, que son candidat, Edmundo González Urrutia, a gagné par une large marge.

(Avec des informations de EFE)