Scandales et similarités avec le Venezuela : on indique que Petro suit les traces de Nicolás Maduro.

Publié le 05.08.2024
Gustavo Petro fait face à un panorama complexe en atteignant la moitié de son mandat, avec des similitudes inquiétantes avec la situation politique au Venezuela, notamment après la controverse sur la réélection de Nicolás Maduro - crédit Présidence

Le président de la République, Gustavo Petro, se trouve face à un panorama complexe qui révèle des similitudes inquiétantes avec les dynamiques politiques au Venezuela, surtout après les élections présidentielles du pays voisin, qui ont abouti à une réélection polémique de Nicolás Maduro. Le 7 août marque la moitié de son mandat, une période caractérisée par des scandales de corruption, des propositions de réformes controversées et une série d'actions qui ont suscité des comparaisons avec la dictature vénézuélienne.

La position de Petro concernant le Venezuela est particulièrement mise en avant en raison des preuves croissantes d'une possible fraude électorale au Venezuela. Bien que le président colombien ait maintenu une attitude prudente, il a été révélé qu'il entretient des discussions actives avec le régime vénézuélien, malgré les implications sociales et politiques de cette relation.

Cette situation a suscité un accent critique dans la presse américaine, comme l'a récemment signalé le PanAm Post, où le journaliste vénézuélien José Gregorio Martínez a détaillé les étapes que suit Gustavo Petro en relation avec la dictature de Maduro, selon le point de vue international.

Scandales et réformes : le défi de l'administration Petro

Au cours de la première moitié de son mandat, Petro a fait face à une série de défis internes, parmi lesquels les accusations de corruption qui ont éclaboussé son administration. Un des cas les plus marquants est le présumé détournement de fonds publics au sein de l'Unité nationale pour la gestion des risques de catastrophes (Ungrd) pour le paiement de pots-de-vin à des parlementaires.

Bien que Petro ait maintenu une attitude prudente envers le régime de Maduro, son silence sur les graves violations des droits de l'homme au Venezuela est critiqué - crédit Johan Manuel Largo/Infobae

De plus, le scandale impliquant l'ancienne chef de cabinet et actuelle directrice du Département administratif de la Présidence (Dapre), Laura Sarabia, avec son ancienne nourrice Marelbys Meza, a laissé une empreinte indélébile sur la réputation du gouvernement, malgré le fait que la haute fonctionnaire continue d'occuper un rôle fondamental pour l'administration gouvernementale.

La note souligne également que Gustavo Petro a promu une série de réformes politiques et sociales qui ont généré un intense débat public. Son initiative de convoquer une Assemblée nationale constituante, qu'il avait promis de ne pas promouvoir durant sa campagne présidentielle, a ravivé les critiques sur son engagement envers la stabilité et la légalité.

Selon le média mentionné, les analystes politiques préviennent que la position de Petro pourrait avoir des répercussions significatives sur l'équilibre des pouvoirs en Colombie et son système démocratique. Ils soulignent que l'abus de pouvoir et les affaires de corruption non éclaircies par le président font de lui un complice, faisant écho à des situations similaires dans le régime de Maduro. Ce contexte de corruption, la recherche de pérennité au pouvoir et d'autres questionnements suggèrent une proximité idéologique entre Petro et Maduro, selon le rapport du média.

L'influence de Nicolás Maduro : un parallélisme inquiétant

La relation entre Petro et le régime de Nicolás Maduro au Venezuela est un sujet de préoccupation croissante. Malgré les preuves de fraude électorale au Venezuela, vérifiées par des organismes tels que le Centre Carter et la Mission d'observation électorale (MOE), le président de la Colombie a montré une attitude de prudente réserve dans sa condamnation publique du régime vénézuélien.

La possibilité de réélection présidentielle en Colombie, prohibée par la Constitution, est promue par des alliés de Petro, ce qui a suscité des inquiétudes sur de possibles tentatives d'étendre son mandat comme Maduro - crédit Leonardo Fernandez Viloria/Routers

La fraude électorale du 28 juillet, lors de laquelle Maduro se serait accroché au pouvoir à travers des pratiques répressives, a été largement documentée, mais Petro a minimisé la portée de sa critique envers le régime. Selon le journaliste Martínez : “Tandis que le président colombien publie fréquemment des images des morts à Gaza et fait des allusions constantes au nazisme pour attaquer le Premier ministre israélien ou les présidents du Salvador et d'Argentine, il ne montre rien sur les morts, blessés, torturés et disparus en raison de la tyrannie de Maduro au Venezuela, qui se manifestent simplement dans les rues contre une fraude éhontée, ni sur la persécution entreprise par le régime contre la population qui, selon le procureur chaviste Tarek William Saab, sert à ‘épurer la société’ et, selon les aveux de Maduro, cherchera à ‘les rééduquer’ dans deux prisons de haute sécurité, ce qui rappelle clairement l'Allemagne nazie (sic)”.

Réélection et réformes constitutionnelles : une trajectoire préoccupante

Un des sujets les plus controversés de l'administration Petro est la possibilité d'une réélection présidentielle, qui est interdite par la Constitution colombienne. Bien que le chef de l'État ne promeuve pas directement la réélection, le média américain a signalé que ses alliés, comme la sénatrice du Pacte historique Isabel Zuleta, avancent dans la recherche de voies juridiques pour raviver cette possibilité.

Le média a rappelé les publications sur le réseau social X (anciennement Twitter), où la sénatrice a été ouverte dans son soutien à la réélection et a insinué que la réforme constitutionnelle proposée par Petro pourrait ouvrir la porte à une extension de son mandat.

La sénatrice Isabel Zuleta, du Pacte historique, a affirmé que le parti au pouvoir cherchera la réélection du président Petro, déclenchant un intense débat dans l'opinion publique - crédit Mariano Vimos/Colprensa

“Au sein de la majorité, on ne exclut pas que la constituante promue par Petro serve à établir la réélection et ainsi prolonger son maintien au pouvoir”, peut-on lire dans la note.